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Un entretien régulier du cavaillon avec des lames

Outils indispensables dans la panoplie d’entretien du sol, les lames réalisent le travail de base sur le cavaillon en ameublissant la terre.

Les lames intercep découpent et fragmentent une bande de terre, sans la déplacer.
© X. Delbecque

Les lames bineuses sont des outils interceps parmi les plus classiques. Leur fonctionnement est simple : elles découpent et fragmentent une bande de terre, sans la déplacer. « C’est un outil que l’on doit appréhender pour l’entretien de base du cavaillon », explique Christophe Gaviglio, ingénieur en charge de la mécanisation du vignoble à IFV. Il existe de nombreuses variations autour de la lame : certaines sont plates, d’autres sont incurvées pour déplacer davantage de terre et accentuer ainsi l’effet du désherbage.

D’autres encore sont équipées d’ailettes, de dents crantées, de doigts ou de râteaux, afin d’augmenter le phénomène de fragmentation des mottes et de mettre ainsi plus de racines à l’air. On peut trouver également en bout de lame des pièces métalliques mobiles articulées dites « cure-ceps », qui viennent au contact du pied de vigne et éclatent la bande de terre en bordure du cep. « Le travail est meilleur avec cet accessoire, mais il ne faut pas l’utiliser systématiquement car il est blessant », estime l’ingénieur.

Un préalable au passage d’autres outils potentiels

Pour Renaud Cavalier, conseiller en agroéquipement à la chambre d’agriculture du Gard, un point important aussi est la longueur de la lame : plus elle est longue et moins on va vite. « Le support a aussi son importance, ajoute-t-il. Une lame montée sur un simple pivot permet un travail plus rapide, mais avec un montage sur parallélogramme on finit mieux le travail. »

Le travail de fractionnement de la terre réalisé épisodiquement par les lames bineuses permet l’action d’autres outils, qui peuvent être complémentaires dans la stratégie d’entretien du cavaillon, comme les doigts bineurs ou les brosses métalliques. « Le principe de base est d’essayer de chausser les vignes post-vendanges pour travailler avec la lame dès le printemps, autrement on court après l’herbe », rappelle Christophe Gaviglio.

Côté utilisation, les lames bineuses permettent de travailler aux alentours de 5 km/h lorsque les conditions sont bonnes. Il est pertinent de les utiliser à un quelconque moment de la saison végétative car elles peuvent fonctionner sur tout type d’adventices ou d’état du sol, pourvu qu’il soit un peu ressuyé.

Des outils qui ne sont pas faits pour beaucoup de végétation

Attention toutefois s’il y a trop d’herbe : les lames découpent alors des plaques. Cela peut entraîner des phénomènes de bourrage, mais surtout la réimplantation des bandes de couvert telles quelles. Mieux vaut miser sur les décavaillonneuses lorsque l’herbe est trop importante, ou bien compléter le passage de lames d’un autre outil (doigts bineurs, brosses…). L’efficacité des lames bineuses, comme beaucoup d’outils interceps, ne dépend pas tant du type de sol que du moment d’intervention. Ces outils supportent généralement la pierrosité, même si les gros éléments peuvent pénaliser le mouvement des lames.

La grande majorité des constructeurs de matériel intercep proposent un modèle de lame. Le tarif dépend beaucoup de ces spécificités, mais peut varier de quelques milliers d’euros à plus d’une dizaine.

 

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