« La brosse métallique intercep est la solution idéale pour nos terres lourdes en coteaux »
Au pied du Ventoux, le domaine Grand Romane base sa gestion du cavaillon sur le travail des brosses métalliques.
Il y a trois ans le domaine Grand Romane, situé à Gigondas dans le Vaucluse, a débuté les essais de travail intercep en vue de préparer une conversion à l’agriculture biologique. Dès le départ, il opte pour un jeu de brosses métalliques de la marque Naturagriff. « Nous avons besoin de corriger les dévers dans nos coteaux, et lors de notre passage sur le Sitevi en 2017, c’est le seul outil que nous avions vu équipé pour faire cela, explique Éric Guèze, chef de culture du domaine. Le constructeur est venu faire un essai chez nous dans l’hiver, et malgré le sol très humide le résultat a été convainquant. » Le chef de culture apprécie avant tout le peu de déplacement de terre. Tout d’abord parce que le contexte est fortement soumis à l’érosion, mais aussi parce que le sol argileux, très lourd, peut rapidement bourrer en situation humide. Toutefois, l’outil travaille de façon superficielle et n’atteint pas vraiment les racines, c’est pourquoi Éric Guèze alterne son utilisation avec des passages de lames. « Lorsqu’il y a beaucoup d’herbe, nous avons tendance à utiliser les brosses, partage le chef de culture. L’outil coupe et hache les adventices, ça nettoie mieux et plus près du cep, et cela fatigue véritablement les plantes, contrairement à une tonte. Et quand il y a moins de risque de bourrer nous utilisons plutôt les lames. »
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Printemps comme été, l’utilisateur est satisfait de l’efficacité de ces brosses, même si les conditions sèches entraînent une grosse levée de poussière. Les poils métalliques par ailleurs ne blessent pas le cep, mais des manchons de protection s’avèrent nécessaires pour les complants. Côté réglages, l’outil de Naturagriff peut faire peur : on y trouve des vérins pour ajuster l’écartement, le dévers, l’appui de la brosse ainsi que pour l’effacement. « Mais c’est bien conçu, tout cela est facile à prendre en main », assure Éric Guèze. Il est relié à une prise de force hydraulique, aisément animée par un chenillard de 60 ch à 1 500 tr/min. Dans les pentes, les tractoristes ne peuvent rouler qu’à 2,5 km/h, ce qui améliore de travail des brosses mais réduit aussi la durée de vie des poils : le chef de culture change les têtes tous les 40 hectares environ, contre 80 classiquement. « Cela coûte près de 140 euros pour la paire », précise-t-il.
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