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ZNT : quel matériel utiliser pour réduire les distances ?

Pour bénéficier de zones non traitées « a minima », il est nécessaire, entre autres, d’utiliser un matériel dont l’efficacité antidérive est validée par les autorités. En grandes cultures, il s’agit de buses spécifiques et de rampes à assistance d’air.

Pour baisser les ZNT à 3 mètres en grandes cultures, il faut utiliser un matériel de pulvérisation listé officiellement parmi ceux dont l’efficacité pour réduire la dérive est d’au moins 66 %. © J.-C. Gutner
Pour baisser les ZNT à 3 mètres en grandes cultures, il faut utiliser un matériel de pulvérisation listé officiellement parmi ceux dont l’efficacité pour réduire la dérive est d’au moins 66 %.
© J.-C. Gutner

Première condition pour pouvoir baisser la ZNT de 5 mètres à 3 mètres : l’existence d’une charte d’engagement départementale. Bien sûr, il faut aussi respecter la réglementation, notamment à propos des conditions météorologiques (vent et précipitation). Mais cela ne suffit pas. Il faut également utiliser un matériel de pulvérisation dont l’efficacité pour réduire la dérive est d’au moins 66 %. Cette catégorie de matériel est répertoriée par une publication du Bulletin officiel, régulièrement mise à jour.

Pour les grandes cultures, deux systèmes sont validés par les autorités : certaines buses dites antidérive, ainsi que les épandeurs équipés de rampes à assistance d’air. Ce type de rampes, commercialisé depuis plus de trente ans, est très peu utilisé en grandes cultures en raison de son surcoût important, malgré sa grande efficacité.

Du matériel homologué de façon très officielle

Les buses antidérive offrent un excellent compromis entre coût et efficacité. La performance de ces petits ustensiles est testée dans le laboratoire d’Arvalis. L’institut réalise l’ensemble des tests d’homologation des buses antidérive sur un banc d’essais dédié, pour le compte de l’Inrae. Reproduisant la force du vent sur une buse en fonctionnement, cet outil unique en France permet de mesurer la dérive en fonction du type de buse, de la pression et de la vitesse du vent.

Tout est soigneusement ausculté. « La volatilisation est prise en compte dans nos essais, explique Benjamin Perriot, ingénieur en techniques de pulvérisation chez Arvalis. Le pourcentage de réduction final de la dérive est calculé en tenant compte de la dérive aérienne, qui est transportée par le vent. Avec une dérive sédimentaire à 5 mètres, la dérive aérienne représente moins de 2 % pour les nouvelles buses. »

Des buses antidérive haute performance

L’outil d’Arvalis a mis en évidence la capacité de buses récentes à limiter drastiquement la dérive, avec des coefficients d’efficacité de 75 %, voire de 90 %. Ces niveaux d’efficacité ont été homologués en bonne et due forme par la Direction générale de l’alimentation (DGAL) en février 2020. En grandes cultures, ces performances n’ouvrent pas la possibilité de réduire les ZNT en deçà des 3 mètres, distance qui s’applique aussi bien pour le matériel à 66 % d’efficacité que celui à 90 %.

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