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Installation : « La volaille de chair attire de nouveau »

Fabrice Caudard d’Altéor Transaction (1) constate un nouvel intérêt des repreneurs d’exploitations vers le secteur avicole.

Fabrice Caudard. « Paradoxalement, les ateliers volailles attirent d’autant plus qu’ils apportent du foncier. »
© Altéor transaction
Quelle est la dynamique du marché avicole en Bretagne ?

« Alors que nous avions très peu de candidats voici trois quatre ans, nous sentons une demande qui monte en puissance. Les porteurs de projets sont attirés par un secteur qui se porte mieux. Les industriels investissent dans des outils et il leur faut des fournisseurs de vif à proximité. Les organisations de production (OP) s’y préparent en proposant des aides conséquentes à la reprise, d’autant que nous sommes face à un parc vieillissant (souvent plus de 30 ans), même s’il est bien entretenu, et à une montée des départs en retraite. Néanmoins, les candidats sont encore en nombre insuffisant. »

Y a-t-il un profil type du repreneur ?

« Non, c’est assez variable. Vous avez ceux qui envisageaient de s’installer en porc ou lait, mais qui bifurquent parce qu’ils trouvent des opportunités ou qui voient que c’est intéressant. C’est une cible que les OP devraient privilégier en communiquant plus. Nous avons aussi des ex-salariés en lien avec le milieu (ramassage, maintenance…) ou des néophytes plus nombreux qu’en lait ou porc qui eux attirent les gens du métier. Ceux-là ont parfois la fausse impression qu’élever une dinde est plus facile que de faire du lait. Or, il faut des qualités techniques d’éleveur. »

Et l’effet investissement peut jouer…

« Effectivement, le ticket d’entrée est moins élevé en volailles de chair. En conventionnel, une affaire reprenable est d’au moins 3 000 m2 pour un temps complet. Ou moins, s’il y a un projet d’extension. »

Qu’en est-il des prix de reprise ?

« Ils sont très variables, allant du simple au triple. L’âge du bâtiment est un indicateur, mais s’ajoute son état et d’autres critères comme le foncier et la dynamique locale (densité avicole, abattoir, demande locale…). La demande sur le foncier est importante, au point que, parfois, des non-volaillers sont prêts à acquérir un atelier avec foncier, qu’ils exploiteront ou pas. »

(1) Basé à Pontivy (56), Altéor Transaction est un cabinet spécialisé dans la vente et la reprise d’exploitations agricoles du Grand Ouest. Le cabinet traite environ 70 transactions par an, dont 15 à 20 % en hors-sol.

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