Aller au contenu principal

Filière canard à foie gras : Un rapprochement entre Euralis et Maïsadour ?

Ce 28 juillet, les deux poids lourds coopératifs du sud-ouest annoncent être entrés en discussion pour travailler ensemble sur les activités de production et transformation de foie gras.

Euralis détient deux abattoirs et MVVH trois
© Euralis

Le communiqué de presse commun des groupes Euralis et Maïsadour est très laconique et sibyllin. Il annonce que les coopératives sont « entrées en discussion afin de réfléchir ensemble à l’avenir de leurs filières canards gras et à leurs développements futurs. » Contactés, les directeurs de communication le sont tout autant. « Cela fait quelques semaines qu’elles sont entamées, précise Olivier Quéro d’Euralis, et nous avons voulu l’annoncer suite aux rumeurs qui circulent. »

Pour Nadia Isambert de Maïsadour, « il s’agit de trouver ensemble les solutions pour dépasser les difficultés de nos filières et pérenniser leur développement. »

Leurs filières connaissent en effet des difficultés structurelles et conjoncturelles persistantes depuis plusieurs années, notamment avec les trois crises sanitaires influenza. Des réorganisations accompagnées de cessions ou fermetures de sites industriels surcapacitaires ont déjà eu lieu chez Euralis comme chez Maïsadour.

Aucun calendrier des négociations n’est avancé, ni aucun contenu divulgué, si ce n’est que les discussions portent sur l’ensemble des activités de la filière, sachant qu’il faudra délimiter où s’arrête le périmètre des discussions.

Côté Maïsadour, les coopératives Val de Sèvre (Vendée) et Vivadour (Gers) constituent la holding MVVH qui porte les activités d’abattage et transformation des trois actionnaires fournisseurs de vif.

Lire aussi : Les-deux-geants-du-sud-ouest-doivent-sadapter-plus-vite

 

Quelles sont les forces en présence

Groupe Euralis

  • Deux bassins de production : 204 éleveurs-gaveurs dans le sud-ouest et 180 dans l’ouest ;
  • Six millions de canards produits à parts égales en année « normale » après 2016 (9.2 millions en 2015) ;
  • Deux abattoirs : à Maubourguet (65) et aux Herbiers (85) d’une même capacité
  • Une usine de transformation de produits élaborés cuits à Sarlat (24) ;
  • Deux marques : Maison Montfort en GMS et Rougié en restauration France et export 
  • Deux filiales : une au Canada (Marievielle) et une en Bulgarie (Brézovo) ;
  • 205 millions d’euros de chiffre d’affaires canard pour l'aval en 2020/202 et 112000 tonnes commercialisées.

Lire aussi : Euralis-passe-le-canard-gras-rougie-au-sans-antibiotique

 

Groupe Maïsadour-MVVH

  • Deux bassins de production sud-ouest et ouest avec 380 producteurs;
  • 5.3 millions de canards produits et transformés ;
  • Deux couvoirs : Mulor (40) et Sud-ouest accouvage (32) ;
  • Trois abattoirs : à Vic-Fezensac (32), Gibret (40) et La Pommeraie sur Sèvre (85) ;
  • Trois usines de transformation à Fleurance (32), Aurice et Saint Pierre du Mont (40) ;
  • Trois marques : Comtesse du Barry en vente directe, Maison Delpeyrat en GMS, Sarrade en restauration ;
  • 190 millions de chiffre d'affaires en 2019/2020 réalisé en canard et 11 800 t commercialisées.

 

Lire aussi : Delpeyrat-reduit-encore-son-dispositif-industriel

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Pauline Van Maele et Aurélien Lerat : « La viabilité de notre projet d&#039;installation à deux reposait sur le maintien de l’élevage sur l’exploitation avec deux ...</em>
« Le poulet a rendu viable notre projet d’installation »

Dans l’Aisne, Pauline et son frère Aurélien Lerat ont repris l’exploitation familiale de grandes cultures en réinvestissant…

<em class="placeholder">GŽraldine Mazerolle et ses poulets Label rouge de 15 jours</em>
« Nous avons renforcé l'exploitation bovine et de poules pondeuses avec deux bâtiments label »

Pour générer un revenu complémentaire et vivre à deux sur l’exploitation dans l'Allier, Géraldine et Julien Mazerolle se sont…

<em class="placeholder">De gauche à droite : Philippe, Maxime et Pierre : « Notre autonomie alimentaire en maïs, soja et blé est autant un atout économique que sécuritaire et qualitatif. »</em>
" Nous cherchons à maximiser la valorisation de notre canard à foie gras "

Orientée à 100 % vers la vente directe, La Ferme de la patte d’oie (Gers) mise sur la pluriactivité et cherche à…

« J’ai développé la vente directe d’œufs bio »

Carmen Merlet a développé la vente directe pour pouvoir s’installer avec sa mère en pondeuses bio. Elle mise désormais sur la…

<em class="placeholder">Un peu plus du quart du chiffre d’affaires est réalisé sur place.</em>
Productrice de foie gras de canard, la Ferme de la patte d’oie a diversifié ses sources de revenu

Productrice de foie gras de canards dans le Gers, la famille Pérès n’a pas manqué d’idées de diversification en se tournant d’…

<em class="placeholder">Le directeur général Damien Calandre en visite chez un futur éleveur. La production est devenue le maillon faible de Duc, d’où le renforcement de ses mesures de soutien.</em>
Duc muscle ses aides aux éleveurs de volailles

Relancée par son nouvel actionnaire Plukon depuis 2018, la société bourguignonne met le paquet pour soutenir la création de…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)