Aller au contenu principal

Aux Pays Bas, un poulet bien-être Beter leven très coûteux

Croissance plus lente et faible densité font qu’en système Beter leven BL1* le poids vif produit au mètre carré correspond à moins de la moitié de la productivité d’un atelier conventionnel.

En août 2021, l'investissement dans un jardin d'hiver représentant 20 % de la surface du bâtiment était de 300 €/m².
En août 2021, l'investissement dans un jardin d'hiver représentant 20 % de la surface du bâtiment était de 300 €/m².
© Hubbard

En août 2021, l’université de Wageningen a comparé les performances techniques et les coûts d’ateliers de poulets conventionnels et alternatifs. Le poulet BL1* revient à 1,34 euro/kg vif soit 42 % de plus qu’en standard (0,95 €/kg). Cette différence s’explique d’abord par une productivité plus faible.

 

 
Avec un poids d'abattage inchangé à 2.45 kg, un éleveur de poulet conventionnel diminue de presque 40 % son nombre de poulets élevés !
Avec un poids d'abattage inchangé à 2.45 kg, un éleveur de poulet conventionnel diminue de presque 40 % son nombre de poulets élevés ! © Université Wageningen

 

Le sélectionneur Hubbard chiffre le poids vif produit au mètre carré par an à 136 kg en BL1* contre 320 kg en conventionnel. Les coûts d’alimentation et de chauffage sont supérieurs. L’éleveur doit également investir 13 euros par mètre carré pour permettre l’entrée de la lumière naturelle et 300 euros par mètre carré (valeur 2021) pour un jardin d’hiver équivalent à 20 % de la surface du bâtiment en intérieur. Beaucoup d’éleveurs souhaitent n’attendre que cinq ans au lieu de dix pour amortir cette dernière dépense, auquel cas le prix de revient grimpe à 1,38 euro/kg.

Moins de disponibilités à l’export

 

 
Peter van Horne, économiste à l’université de Wageningen. « Les éleveurs sont plutôt satisfaits de leur nouveau cadre de production et du prix payé."
Peter van Horne, économiste à l’université de Wageningen. « Les éleveurs sont plutôt satisfaits de leur nouveau cadre de production et du prix payé." © P. Le Douarin

 

« Les éleveurs sont plutôt satisfaits de leur nouveau cadre de production et du prix payé. Il est meilleur car ils s’engagent par contrat pendant cinq ans avec leur abattoir », juge Peter van Horne, économiste à l’université de Wageningen. Leur position devrait encore se renforcer au vu du contexte néerlandais.

« Comme il n’y a guère de nouveaux bâtiments en construction et que des éleveurs toujours en conventionnel semblent prêts à passer en BL1* à condition qu’ils obtiennent un permis pour ajouter des jardins d’hiver à leurs bâtiments, la production a de fortes chances de baisser », analyse l’économiste.

« La priorité étant d’approvisionner le marché néerlandais, il y aura, selon moi, de l’ordre de 10 à 20 % de disponibilités en moins pour l’export, principalement à destination de marchés traditionnels comme la Grande-Bretagne et l’Allemagne. »

Les plus lus

<em class="placeholder">De gauche à droite : Maxime Forget, Florian Gérard, Clément, Isabelle et Mickaël Trichet, avec Pierre Benoît (devant). Le premier lot de poules pondeuses devait arriver ...</em>
« Nous avons diversifié notre exploitation céréalière et bovine avec un bâtiment de poules pondeuses en Loire-Atlantique »

Le Gaec Le Bois Guillaume, en Loire-Atlantique, a ouvert les portes de son bâtiment de poules pondeuses plein air, le premier…

<em class="placeholder">L’éleveur de poules pondeuses, Yves Touzé, a créé une activité annexe de granulation de la fiente issue de ses bâtiments en volière et plein-air. </em>
« Je produis des granulés à partir des fientes de mes poules pondeuses »

Rentable, la production de granulés de fiente de volailles demande toutefois de la main-d’œuvre et de la technicité.

<em class="placeholder">Le bâtiment neuf a mis 7 ans à sortir de terre.</em>
« Mon bâtiment de poulets de chair a mis sept ans à voir le jour »

Le nouveau bâtiment d’Erwan Guillevic, éleveur de volailles de chair à Plaudren dans le Morbihan, était attendu. Présenté lors…

tête de poulet standard
Des ventes en hausse de plus de 15 % pour le leader de la volaille

LDC enregistre une hausse de ses ventes au premier semestre de son exercice.

<em class="placeholder">Emmanuel (à gauche), Sylvain (au centre) et Fabrice Bauchet apprécient la souplesse de fonctionnement que leur apportent des bâtiments polyvalents.</em>
« Nous avons misé sur des bâtiments mixtes canard-volailles »

Bellavol a organisé une porte ouverte au Gaec Bauchet en Vendée qui dispose de deux bâtiments polyvalents canard-volailles de…

Présidente de l'OP oeufs Eureden
Eureden : le challenge de la transformation des bâtiments cage de poules pondeuses

Pour le groupement oeufs Eureden, la transition des bâtiments cage demeure un enjeu. 

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)