S’organiser face à un cycle végétatif plus court
La hausse des températures au printemps entraîne une pousse globale de la vigne plus rapide. Le viticulteur devra petit à petit s’organiser pour en faire plus dans un mois de mai déjà très rempli.

Pour faire le même travail dans un laps de temps de plus en plus limité, le viticulteur doit être à l'écoute de sa vigne.
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B.JACKSON/FOTOLIA
Pour les scientifiques, cela ne fait plus aucun doute, le cycle de la vigne raccourcit. Entre 1989 et nos jours, on observe déjà que deux jours et demi de moins séparent le débourrement de la floraison à Strasbourg. D’ici 2050, cette partie du cycle pourrait durer une semaine de moins à Avignon et jusqu’à deux semaines de moins à Bordeaux. « Les mois d’avril et mai seront plus chauds, prédit Nathalie Ollat, en charge du projet Laccave à l’Inra. Et cela à une période de l’année où la disponibilité en eau dans le sol n’est généralement pas un facteur de blocage. » Or la vitesse de pousse de la vigne est intimement liée à ces deux facteurs que sont l’eau et la température.