Le test de la bougie n’est pas fiable pour vérifier la présence de CO2 dans les cuves vinicoles
La méthode de la bougie, encore utilisée par certains vignerons pour contrôler le niveau de CO2 dans les cuves, n’est absolument pas fiable. C’est ce que montre une expérience créée à l’occasion du Sival.

Lors d'une conférence au Sival d'Angers, le lycée de Briacé (44) a mis en évidence la nécessité d'utiliser un capteur de CO2 à l'occasion d'une expérimentation en direct.
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V. Bargain
Le risque d’intoxication au CO2 par asphyxie est bien connu des viticulteurs, même s’il peut parfois s’oublier par habitude, notamment hors période fermentaire. Incolore, inodore et plus lourd que l’air, le dioxyde de carbone peut en effet s’accumuler en fond de cuve. « L’air que nous respirons a normalement une teneur en CO2 de 0,04 %, a rappelé la colonelle Géraldine Guérin, du SDIS 44, lors d’une conférence organisée par Groupama Loire-Bretagne au Sival. Au-delà de 7 %, la personne intoxiquée ressent de la faiblesse, une grande fatigue, des maux de tête, des vertiges. À 15 %, elle perd connaissance. À 20 %, elle a des convulsions, est en apnée. Le décès survient à 30 %. »