Et si on lavait les raisins ?
Les raisins de cuve font partie des rares fruits à ne pas être lavés avant d’être transformés. Face à la récurrence des étés secs et à la volonté de limiter les résidus de pesticides, des vignerons s’intéressent aux techniques de lavage des baies.

Le réchauffement climatique n’a pas fini d’avoir des conséquences sur les pratiques viticoles et œnologiques, et parmi celles-ci sur le lavage des baies. « Dans le Beaujolais, les étés sont de plus en plus chauds, poussiéreux, et venteux, constate Claude Geoffray, vigneron au Château Thivin. Depuis deux ans, on n’a pas eu de pluie. » Conséquence : la poussière recouvre davantage les baies, les produits phytosanitaires sont moins lessivés. « La dégustation des baies est moins nette, je trouve dommage de les vinifier ainsi. » Pour y remédier, le vigneron ne trouvait rien de simple sur le marché pour rincer ses récoltes en grappes entières, il a donc décidé de concevoir un système. À la veille des vendanges 2019, il a acheté une table de tri vibrante d’occasion et a installé au dessus une double rampe de lavage qu’il a équipée de cinq buses (deux buses sur la première rampe puis trois buses sur la deuxième).