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Bien choisir sa laveuse de caisses à vendange

Certains vignerons choisissent de s’équiper de machines pour le nettoyage des caisses à vendange. Voici les quelques critères à prendre en compte lors d’un achat.

Les modèles les plus simples sont généralement carénés avec des matières plastiques. Ils sont accessibles dès 7 000 € HT. © Ets Chayoux
Les modèles les plus simples sont généralement carénés avec des matières plastiques. Ils sont accessibles dès 7 000 € HT.
© Ets Chayoux

Économiser de l’eau et du temps. Ce sont les deux arguments qui poussent certains vignerons à s’équiper d’une laveuse de caisses à vendange. Dans l’ensemble, ces machines sont assez simples et font montre de beaucoup de similitudes quelque soit le constructeur. On trouve généralement un châssis en acier ou en inox sur lequel repose un bac d’eau permettant de fonctionner en circuit fermé à l’aide d’une pompe à gros débit. Puis, au-dessus de ce bac, un carénage, en polyéthylène ou en inox, à travers lequel passe un convoyeur à chaîne qui entraîne les caisses à travers les jets d’eau.

Si la plupart des machines se ressemblent, certains paramètres peuvent toutefois être pris en compte au moment de choisir son matériel, estime Arnaud Manzoni, gérant de la société Univin, qui est parfois appelé à acheter de tels matériels pour ses clients. « Les modèles les plus basiques sont reliés au réseau et ne recyclent pas l’eau, ce que je déconseille car cela en consomme beaucoup », note-t-il.

La pression est moins importante que le débit pour bien nettoyer

De même, il a une préférence pour les habillages plastiques qui sont plus légers, tout aussi faciles d’entretien et moins cher. « L’inox est plus sexy mais je n’y trouve pas forcément d’intérêt », ajoute-t-il. « Le plastique vieillit moins bien », fait toutefois remarquer Guillaume Dunesme, commercial chez Vinicole équipement et distributeur Omac, marque italienne qui a fait le choix de conceptions entièrement inox.

Arnaud Manzoni conseille également d’opter pour un modèle avec une chaîne d’entraînement des caisses pour ne pas avoir à les pousser à la main, « le but de ces machines étant de gagner du temps ». Les autres points à regarder, selon lui, sont la puissance de la pompe, la plage de vitesse de la chaîne et bien sûr le prix, qui s’échelonne en moyenne de 7 000 à 12 000 € HT pour les premiers modèles. « Pour bien nettoyer on a besoin de débit, pas de pression », précise Alexandre Faupin, directeur général du constructeur Amos Industrie. Aussi les débits des pompes sont généralement compris entre 40 et 60 m3/h.

Plusieurs paramètres doivent être pris en compte pour s’assurer que la machine colle à ses besoins. La cadence notamment, qui peut aller de 100 à plus de 1700 caisses par heure. Mais aussi la dimension des caisses qui peuvent passer dans la machine. La plupart des machines sont calibrées pour les formats standards et les formats champenois. Généralement les constructeurs proposent si besoin des réalisations sur mesure pour les caisses aux dimensions particulières, comme les bottiches alsaciennes. Enfin, le choix dépendra aussi des éventuelles options que l’on souhaite pour sa laveuse, car de nombreuses personnalisations sont possibles.

Le nettoyage extérieur de la caisse est une option fréquente

Les établissements Chayoux par exemple, basés en Champagne, peuvent ajouter un système pour travailler en eau chaude et avec des produits de lavage. « Nous avons trois modèles de capacités différentes, explique le gérant Joël Chayoux. Le plus gros, destiné aux grosses structures comme les caves coopératives, comprend une filtration par tambour tournant. Ainsi il n’y a pas de tiroir à ouvrir pour enlever les déchets. » Près de 30 000 € sont toutefois nécessaires pour acquérir un tel modèle.

Chez Viti-Vini Diffusion, on propose en option un convoyeur pour le retour des caisses, de façon à ce qu’un seul opérateur puisse simultanément alimenter l’entrée de la laveuse et empiler les caisses propres. « Nous avons un rinçage à l’eau propre en sortie sur toutes nos machines, et l’on peut également installer une brosse pour nettoyer le fond de caisse », ajoute Patrick Delbarre, dirigeant de la société. L’entreprise dispose aussi d’un modèle dont le capot s’ouvre à l’aide d’un vérin, facilitant l’accès au bac. La brosse pour le fond de caisse est une option également proposée par Amos Industrie. Ce constructeur dispose par ailleurs d’un modèle étudié pour être couplé à un retourneur de caisses à vendanges.

Concernant l’entretien des machines, il s’avère simple. Il s’agit principalement de les nettoyer régulièrement et de vérifier les points de graissage, puis penser à vidanger la pompe en fin de saison. Et pour les viticulteurs qui voient gros, certains constructeurs proposent également des laveuses de palox.

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