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Bordelais : en AOC, la bouteille coûte au minimum 3,33 euros à produire

Selon le référentiel établi par la chambre d’agriculture de la Gironde, les coûts de production minimaux en vrac dans les AOC bordelaises sont de l’ordre de 1 447 euros le tonneau.

<em class="placeholder">Vignobles Roux, à Gornac, en Gironde, en mai 2023. Stade de la vigne, cabernet ou merlot</em>
Logiquement, les coûts de production sont moindres dans les vignes larges conventionnelles, avec un coût à la vigne à l'hectare de 5 712 euros par an.
© C. de Nadaillac

La chambre d’agriculture de la Gironde vient d’éditer Le référentiel économique du vigneron bordelais 2024, qui calcule les coûts de production pour trois exploitations « types » du bordelais en « permettant de rémunérer la main-d’œuvre, y compris familiale ».

3,33 euros le col en conventionnel dans des vignes à 3 m

Il en ressort que sur un domaine en bordeaux-bordeaux supérieur de 40 hectares, planté à 3 m, les coûts de production totaux s’élèvent à 3,33 euros la bouteille en conventionnel, 3,66 euros le col en zéro herbicide et 3,94 euros la bouteille en bio. Et ce, avec un rendement moyen respectif de 50, 40 et 35 hl par hectare. Si l’on supprime les frais de mise en bouteille et de commercialisation, on obtient un coût du vin en vrac de 1 447 euros le tonneau de 900 litres en conventionnel, 1 847 euros le tonneau en zéro herbicide et 2 189 euros le tonneau en bio.

Le vrac en bio dans des vignes à 1,50 m à plus de 4 000 euros le tonneau

Sur un domaine en côtes, graves ou médoc de 20 hectares planté à 2 m, les prix de revient finaux s’échelonnent de 4,39 euros le col en conventionnel (coût du vin en vrac de 1 998 euros le tonneau) à 5,10 euros en bio, en passant par 4,79 euros en zéro herbicide (coût du vin en vrac de 2 845 euros le tonneau). L’écart se creuse encore plus pour une exploitation de type libournais ou haut-médoc de 15 hectares, à 1,5 m de largeur interrang. Elle se retrouve avec des coûts de production de 4,85 euros le col en conventionnel (revient à 2 480 euros le tonneau du vrac) à 5,38 euros en zéro herbicide et 6,14 euros en bio (vrac à 4 029 euros le tonneau).

Logiquement, ce sont les frais de culture qui pèsent le plus lourd dans ces charges, mais avec un grand écart selon les conditions de production. Le coût à l’hectare oscille ainsi de 5 712 euros en vignes larges en conventionnel, à 12 726 euros en vignes étroites et bio. Soit plus du simple au double !

La chambre d’agriculture est allée plus loin et a modélisé les coûts de revient du vrac en VSIG, avec un rendement de 100 hl par hectare. Ils sont de 642 ou 732 euros le tonneau selon si le vignoble est destiné à cette fin dès sa plantation ou non. Et ce, grâce à des techniques telles que la taille rase de précision, l’épamprage chimique ou encore la fertilisation minérale.

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