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Alimentation
Viande, œufs, lait : des sources essentielles de nutriments, en particulier pour le plus vulnérables, selon la FAO

Selon un nouveau rapport de la FAO publié le 23 avril, la viande, les œufs et le lait offrent des sources cruciales de nutriments indispensables qui ne peuvent pas être facilement obtenus à partir d'aliments d’origine végétale.

rapport FAO
© DR

Intitulé  « Contribution des aliments d'origine animale à des régimes alimentaires sains pour une nutrition et des résultats de santé améliorés », le rapport de la FAO publié le 23 avril indique que la viande, les oeufs et le lait sont notamment cruciaux lors des étapes clés de la vie des humains : grossesse, allaitement, enfance, adolescence et vieillesse. La FAO détaille les avantages et les inconvénients de la consommation d'aliments d'origine animale grâce aux données de plus de 500 articles scientifiques et quelque 250 documents politiques.

Macronutriments et micronutriments

Selon le rapport, la viande, les œufs et le lait fournissent une gamme de macronutriments importants tels que les protéines, les lipides et les glucides et des micronutriments qui sont difficiles à obtenir à partir d'aliments d’origine végétale. Protéines et acides gras essentiels, fer, calcium, zinc, sélénium, vitamine B12, choline et composés bioactifs comme la carnitine, la créatine, la taurine sont fournis par les aliments provenant d'animaux et revêtent des fonctions importantes pour la santé et le développement.

Carences chez les enfants et les femmes enceintes

Le fer, le zinc et la vitamine A comptent parmi les carences en micronutriments les plus courantes dans le monde, en particulier chez les enfants et les femmes enceintes. Plus d'un enfant d'âge préscolaire sur deux (372 millions) et 1,2 milliard de femmes en âge de procréer souffrent d'une carence d'au moins un de ces trois micronutriments. Les trois quarts de ces enfants vivent en Asie du Sud et de l'Est, dans le Pacifique et en Afrique subsaharienne.

Viande, œufs, lait : une consommation variable à travers le monde

Le rapport explique, sans surprise, que la consommation de viande, de lait et d’œufs varie considérablement à travers le monde. Un habitant de la République démocratique du Congo ne consomme en moyenne que 160 grammes de lait par an, tandis qu'un habitant du Monténégro en consomme 338 kilogrammes. En ce qui concerne les œufs, un habitant du Soudan du Sud en consomme en moyenne 2 grammes annuellement contre 25 kg en moyenne pour un habitant de Hong Kong. Idem pour la viande : un habitant du  Burundi n’en consomme que 3 kilogrammes par an, contre 136 kilogrammes pour un habitant de Kong Kong.

« Consommés dans le cadre d'un régime alimentaire approprié, les aliments d'origine animale peuvent aider à atteindre les objectifs nutritionnels » 

Selon la FAO, s'ils sont consommés dans le cadre d'un régime alimentaire approprié, les aliments d'origine animale peuvent aider à atteindre les objectifs nutritionnels  approuvés par l'Assemblée mondiale de la santé et les objectifs de développement durable (ODD) liés à la réduction du retard de croissance, de l'émaciation chez les enfants de moins de cinq ans, de l'insuffisance pondérale à la naissance, de l'anémie chez les femmes en âge de procréer, et de l'obésité et des maladies non transmissibles (MNT) chez les adultes.

L’élevage doit être exemplaire

Le secteur de l'élevage « doit contribuer à relever un éventail de défis », écrivent la directrice générale adjointe de la FAO Maria Helena Semedo et l'économiste en chef Máximo Torero Cullen dans un avant-propos du rapport. Et ces défis sont nombreux. L’élevage ne doit pas être pas être nuisible à l'environnement avec la déforestation, les changements d'affectation des terres, les émissions de gaz à effet de serre, l'utilisation non durable de l'eau et des terres, la pollution, la concurrence ente les aliments pour l’Homme et ceux destinés aux animaux). Une attention particulière doit être apportée à la gestion des troupeaux (faible productivité, surpâturage, bien-être animal), aux problèmes liés à la santé animale (maladies, résistance aux antimicrobiens), aux problèmes liés à l'homme et au bétail (zoonoses et maladies d'origine alimentaire) et aux problèmes sociaux (par exemple l'équité).

Des risques existent

Le rapport n’écarte toutefois pas les risques liées à la santé. « Une consommation même en faible quantité de viande rouge transformée peut augmenter le risque de mortalité et de maladies chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires et le cancer colorectal » peut-on lire dans le rapport qui poursuit : « Cependant, la consommation de viande rouge non transformée en quantités modérées (allant de 9 à 71 grammes par jour) présente un risque minime et n’a quasiment aucune incidence sur les maladies chroniques ».

Les gouvernements encouragés à « examiner comment la viande, les œufs et le lait peuvent contribuer aux besoins spécifiques des humains »

« Les preuves de tout lien entre la consommation de lait, d'œufs et de volaille chez des adultes en bonne santé et de pathologies comme les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux et l'hypertension ne sont pas concluantes pour le lait ou non significatives pour les œufs et la volaille »  conclut le rapport qui encourage « les gouvernements à mettre à jour les directives alimentaires nationales pour examiner, le cas échéant, comment la viande, les œufs et le lait peuvent contribuer aux besoins nutritionnels spécifiques au cours de la vie des humains ».

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