Veaux sous la mère : une rémunération pour la qualité des peaux
Le projet Fecna, filière excellence cuir Nouvelle-Aquitaine, a démarré en 2022, en copropriété du Civo et de ResoCuir en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne, Creuse et Lot. Il vise à mieux valoriser et améliorer la qualité des cuirs des veaux sous la mère, qui sont recherchés pour la maroquinerie et la sellerie.
Le projet Fecna, filière excellence cuir Nouvelle-Aquitaine, a démarré en 2022, en copropriété du Civo et de ResoCuir en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne, Creuse et Lot. Il vise à mieux valoriser et améliorer la qualité des cuirs des veaux sous la mère, qui sont recherchés pour la maroquinerie et la sellerie.
« Une traçabilité individuelle des peaux de l’élevage à la manufacture, via l’abattoir et la tannerie, a été mise en place », présente Marlène Cournarie du Civo. « Ceci nous permet de fournir, depuis 2024, aux éleveurs un bilan qualité sur l’année avec une vision sur les voies de progrès possibles par la gestion du troupeau et du bâtiment. »
Désormais, une caisse alimentée par les acteurs de la filière permet pour la première fois de rémunérer les éleveurs selon la qualité des peaux de leurs veaux. Ils touchent environ 30 euros pour chaque peau classée en catégorie « cible », c’est-à-dire d’excellente qualité. Les autres peaux sont classées soit en catégorie « intermédiaire » pour celles qui sont valorisées, mais avec des traitements (grainage, pose d’un enduit…), soit en catégorie « dégradée » si elles sont très difficiles à valoriser.
30 % de peaux d’excellente qualité
« Nous sommes passés de 12 % au début du projet à 30 % des peaux classées en catégorie « cible » en 2024. Certains éleveurs sont même à 60 % », note Marlène Cournarie. Pour améliorer les résultats, le projet permet la réalisation d’audits et un suivi technique annuel par les organisations de producteurs. Des journées techniques sont organisées, des visites de tanneries et manufactures lors desquelles des vidéos sont diffusées. Les partenaires du transport et de l’abattage sont formés et sensibilisés. Des expérimentations en élevage pour réduire les dommages aux peaux causés par les parasites sont aussi en cours, l’une sur l’intégration de pratiques alternatives aux traitements, et l’autre sur le nettoyage du bâtiment. L’idée est de définir des protocoles qui pourront être partagés à d’autres éleveurs à partir de « recettes » qui ont déjà montré chez certains de bons résultats.
Principaux défauts sur cuir fini