Agriculture biologique
Un dossier de « 60 millions de consommateurs » dénonce les dérives du bio
Tout ne serait pas rose dans le vert. Dans un hors-série qui vient de paraître, le magazine « 60 millions de consommateurs » pointe du doigt les « failles » de l’agriculture biologique et dénonce la « massification » de ce mode de production.
Tout ne serait pas rose dans le vert. Dans un hors-série qui vient de paraître, le magazine « 60 millions de consommateurs » pointe du doigt les « failles » de l’agriculture biologique et dénonce la « massification » de ce mode de production.
Et si le bio ne tenait pas toujours ses promesses… C’est le constat de la revue « 60 millions de consommateurs » qui vient de publier un hors-série intitulé « Le meilleur du bio ». Ce titre principal en cache un second qui donne le ton : « Les dérives du bio pas cher ». L’équipe du magazine a testé plus de 130 aliments bio de grande consommation. Résultats : bon nombre de produits ne méritent pas toute la confiance que le consommateur lui accorde volontiers, eu égard à son image verte.
Le Figaro, qui a « épluché » le dossier du magazine publié par l’Institut national de la consommation, rapporte que « les seuls produits labellisés bio auxquels on peut réellement faire confiance sont les fruits et légumes ». Et d’ajouter : « Si le label bio est censé garantir un produit bon pour la santé et respectueux de l’environnement, il fait plus souvent figure d’argument marketing qu’autre chose ».
L’Action agricole picarde, qui se fait également l’écho de ce hors-série relève que certains « œufs et laits » contiennent « plus de polluants en bio » qu'en conventionnel, certaines « huiles d'olive bio» recèlent des «plastifiants», et plusieurs «gâteaux, pâtes à tartiner ou plats préparés bio» renferment «autant de sucre, gras, et de sel que des produits non bio». Autre faille dénoncée par le magazine de défense des consommateurs : les « dérives du bio pas cher » sur les questions « sociales, environnementales et éthiques ». Les auteurs du dossier regrettent que les agriculteurs puissent « s'installer sur un sol contaminé ou à proximité d'une source de pollution », que rien ne garantisse « un salaire minimum », et que «les cultures pouvant entraîner de la déforestation» ne soient pas prohibées. Et d’en appeler à y remédier au plus vite pour répondre aux « attentes implicites des consommateurs ».