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Toopi reçoit un million d’euros pour développer des fertilisants urino-sourcés

Une start-up qui utilise l’urine humaine pour faire des biofertilisants vient de remporter l’appel à projets « Innover pour réussir la transition agroécologique ». Une reconnaissance qui s’accompagne d’une dotation de 1 million d’euros.  L'entreprise Toopi va pouvoir accélérer le développement de ses produits biostimulants urino-sourcés.

Un biostimulant microbien à base d’urine : une solution de fertilisation innovante qui rentre dans le cadre de la transition agroécologique.
© Toopi organics

La start-up girondine Toopi Organics, fondée par Michael Roes, a démarré la commercialisation de son biostimulant agricole urino-sourcé en octobre 2022. Le Lactopi Start est vendu en France et en Europe.

Retenue par BPI France

Depuis quelques jours, la jeune entreprise est lauréate de l’appel à projets « Innover pour réussir la transition agroécologique » lancé dans le cadre de la stratégie d’accélération – Systèmes agricoles durables et équipements agricoles contribuant à la transition écologique du 4e Programme d’investissement d’avenir (PIA 4). Tous les dossiers ont été étudiés par BPI France et la décision finale s’est portée sur le projet baptisé Scal’Ur.

Passage à l'échelle industrielle

L’entreprise va ainsi bénéficier d’une dotation de 1 M€ pour soutenir la mise à l’échelle industrielle de nouveaux biostimulants urino-sourcés ainsi que le développement d’un nouveau bio-insecticide à partir d’urine humaine.

« L’intervention publique s’effectue dans le respect de la réglementation de l’Union européenne applicable en matière d’aides d’Etat », précise BPIFrance. « L’aide apportée sera constituée d’une part de subvention et d’une part remboursable », détaille encore la banque publique d’investissement.

Recyclage et transformation de l'urine humaine en ressource : un cycle vertueux
© Toopi organics

 

Une solution testée par les coopératives

Pour recueillir des avis sur son produit, l’entreprise a donné la parole à des responsables de coopératives qui témoignent et expliquent pourquoi ils ont choisi de développer cette fertilisation innovante.

Mathieu Deckeur, de la coopérative Ceresia, située dans le Nord-Est de la France met en avant l’aspect territorial et local du biostimulant qui représente ainsi une solution fertilisante bas-carbone.

 

 

Pierre Toussaint, de la coopérative Axéréal estime pour sa part que le biostimulant permet d’optimiser les nutriments qui sont dans le sol pour la plante. La coopérative mène des expérimentations sur son site de Chaumoy dans le Cher pour tester l’usage de cette solution innovante.

 

 

 

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