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Un agent de l’OFB compare des agriculteurs à des dealers, FNSEA et JA demandent un Varenne des normes et des contrôles

Suite à au discours de politique générale de François Bayrou et à une phrase polémique d’un agent de l’office français de la biodiversité, les deux syndicats agricoles demandent au Premier ministre un Varennes des normes et des contrôles avant le Salon de l’agriculture.

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, et Pierrick Horel, président des Jeunes agricutleurs.
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, et Pierrick Horel, président des Jeunes agriculteurs lors d'une visioconférence ce 15 janvier.
© Teams

« Nous demandons qu’il n’y ait plus aucun contrôle OFB sur nos fermes jusqu’à nouvel ordre. On le prend comme un affront direct », déclare Pierrick Horel, président des Jeunes agriculteurs ce mercredi 15 janvier après-midi lors des vœux à la presse. Un appel en réaction aux propos d’un agent de l’Office français de la biodiversité ce matin sur les ondes après la déclaration de François Bayrou dans son discours de politique générale.

Une petite phrase d’un agent de l’OFB qui met le feu aux poudres

« Il y a une petite minorité d’agriculteurs qui montent en épingle le fait qu’il puisse y avoir des problèmes avec des agents de l’OFB. Moi je n’ai jamais eu de problème. On a le sentiment qu’ils veulent ne plus nous voir dans leurs exploitations c’est du même ordre que si les dealers demandaient aux policiers de ne plus venir dans les cités » : c’est cette petite phrase de Benoît Pradal, agent de l’OFB et représentant syndical Snape-FO, diffusée ce matin sur France Inter, qui a mis le feu aux poudres. 

On a le sentiment qu’ils veulent ne plus nous voir dans leurs exploitations c’est du même ordre que si les dealers demandaient aux policiers de ne plus venir dans les cités 

Et ce malgré une désolidarisation d’Olivier Thibault, directeur général de l’OFB, qui a déclaré sur X : « les propos tenus par certains représentants syndicaux n’engagent en aucun cas notre établissement », tout en rappelant que « les agents de l’OFB travaillent au quotidien avec les exploitants et les représentants de la profession agricole, dans le dialogue, à trouver des solutions concrètes permettant de conjuguer une agriculture forte, respectueuse du droit et durable pour les territoires ».

Lire aussi : Désarmer la police de l’environnement dans les fermes ? Pourquoi l’OFB dit non

La FNSEA demande à François Bayrou un Varenne des normes et des contrôles

« On appelle à suspendre les contrôles pour faire baisser la température », complète Arnaud Rousseau, lors des mêmes vœux à la presse.

« Pour ne pas céder aux provocations, de cet agent de l’OFB qui sort de son rôle de travailleur de l’Etat, il nous semble que d’ici 6 semaines on peut mettre en œuvre un Varenne des normes et des contrôles autour de la question agricole. Pour dire où sont les problématiques », renchérit le président de la FNSEA. Une proposition écrite envoyée ce jour à François Bayrou qui a déclaré le 14 janvier devant les députés lors de son discours de politique générale « quand les agents de l’OFB viennent dans les fermes avec arme à la ceinture c’est une humiliation et donc une faute ! » et annoncé vouloir remettre en cause « les pyramides de normes » qui s’imposent aux agriculteurs.

« On saisit la perche du Premier ministre. Il y a eu le contrôle administratif unique qui se met en place, il nous semble qu’il faut aller plus loin. Après cette crise de 2024 il faut donner de la perspective » poursuit le président de la FNSEA.

Lire aussi : Discours de politique générale de François Bayrou : les cinq points concernant l’agriculture

La Coordination rurale réitère sa demande de dissolution de l’OFB

La Coordination rurale qui a fait des attaques contre l’OFB l’un des points centraux de sa campagne a réagi dans un communiqué avec la déclaration de sa présidente Véronique Le Floc'h : « nous avons eu raison de pointer les dysfonctionnements de l’Office français de la biodiversité lorsque nous avons rencontré le Premier ministre ».

Et la Coordination rurale de réitérer sa demande de « dissolution de l’OFB » « ou à défaut d’une transformation radicale de l’OFB à brève échéance ». 

 

Annie Genevard condamne les propos de l’agent de l’OFB 

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, estime pour sa part sur X que « les propos de l’agent de l’OFB comparant les agriculteurs à des dealers sont éminemment condamnables » et estime qu’ils « témoignent d’un état d’esprit qui trahit les missions de cet organisme ».

Lire aussi : OFB : les contrôles dans les exploitations agricoles précisés par une circulaire

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