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Témoignages : les circuits courts s'adaptent à la crise

Deux productrices de fruits et légumes en vente directe ainsi que la créatrice et gérante d'un magasin de producteurs témoignent de l'évolution de l'intérêt des consommateurs pour les circuits courts, depuis la crise du Covid et la guerre en Ukraine.

Céline Quettier, productrice en vente directe, SARL de la Dame Blanche à Montcaret (Dordogne)

« Nous avons connu un afflux massif de clientèle pendant le premier confinement avec une multiplication par 5 du nombre de clients. Depuis, certains sont sans doute revenus vers la grande distribution. Mais nous en avons conservé une bonne partie. Nous nous sommes adaptés en diversifiant notre offre et en mettant en place de nouvelles méthodes de vente : élargissement des horaires d’ouverture du 1er janvier au 31 décembre, sans interruption, arrêt du libre-service compensé par l’embauche de deux vendeuses, mise en place d’un drive, de paniers à la semaine, mise à disposition de fiches-produits et de recettes. Résultat : notre chiffre d’affaires est en croissance ».

 

Mélanie Chesnais, productrice en vente directe, Le Potager de Mélanie à Gaillères (Landes)

« J’ai commencé mon activité un an avant le confinement et j’ai pu constater que les consommateurs durant la crise sanitaire se sont rapprochés de nous. Je livrais alors beaucoup de paniers à une petite commune mais force est de constater que les gens, peu à peu, se sont détournés. Néanmoins, ma clientèle continue d’augmenter grâce, notamment au bouche-à-oreille, à ma page facebook. J’ai créé une nouvelle salle de vente. La première année, je ne vendais que ma production mais cela ne suffisait pas pour en vivre en hiver. Je me suis donc installée en commerçant primeur et je complète l’offre en achetant au maximum à des producteurs locaux ».

Emilie Bessière, gérante du magasin Localement Bon à Espalion (Aveyron)

« Durant le confinement, des personnes que je n’avais jamais vues auparavant sont venues dans mon magasin. Tout le monde se ravitaillait au plus près de chez eux. Et puis, je n’ai jamais revu ces personnes après. Je connais une baisse d’activité, peut-être une conséquence de la guerre en Ukraine. Les gens ont peur et ne veulent pas dépenser. Je change régulièrement la disposition dans mon magasin, ce que les gens apprécient. Je cherche à diversifier l’offre, avec que des produits locaux, sans tricher. Il m’a fallu un an et demi pour créer ce magasin qui est mon bébé. Alors je garde espoir, car j’en suis sûre : les circuits courts, c’est l’avenir ».

 

Rédaction Réussir

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