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Communication
Sur Europe 1, « Le tour de la question » de l'élevage intensif de volailles

« Comment sortir de l’élevage intensif de poulets ?». Le 3 juin sur Europe 1, la journaliste Wendy Bouchard a fait « Le tour de la question », avec ses invités, des auditeurs et des internautes.

© Pascal Le Douarin

En mai, Bastien Lachaud, député de La France insoumise de Seine-Saint Denis, s’est introduit illégalement dans un élevage porcin. En avril, c’était un journaliste militant de la cause animale, Hugo Clément, qui avait passé une nuit dans un élevage de poulets. A grand renforts d’images, les auteurs de ces « forfaits » tentent à chaque fois de faire le buzz dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Ces affaires ont fait réagir Wendy Bouchard sur Europe 1. La première partie de son émission du 3 juin « Le tour de la question » était consacrée à ce sujet. « Aujourd’hui vidéos chocs : comment sortir de l’élevage intensif de poulets ? », telle était la question du jour.

Pour en débattre, la journaliste avait réuni Brigitte Gothière co-fondatrice de l’Association L214, le journaliste chroniqueur gastronomique Périco Legasse et deux représentants de la filière volaille : Yves de la Fouchardière, directeur de la coopérative des Fermiers de Loué, et Jean-Michel Schaeffer, éleveur et président d’Anvol, l’interprofession de la volaille de chair. Un plateau éclectique réunissant vegan, consommateur de viande avec modération et adorateur du poulet du dimanche.

D’entrée, Brigitte Gothière a dénoncé l’élevage de « poulets à croissance rapide ». Des animaux « sélectionnés génétiquement pour grossir le plus rapidement possible » avec une alimentation renforcée qui leur permet de grossir « quatre fois plus vite qu’en 1950 ». Une forme d’élevage intensif qui n’est pas sans conséquences sur la santé des volailles : problèmes locomoteurs et problèmes cardiaques, précise la militante de L214.

Des propos nuancés par Yves de la Fouchardière qui précise que ce n’est pas encore de la « génétique de laboratoire » et qu’il ne s’agit pas d’OGM. Il confirme cependant que « 95 % des poulets élevés dans le monde sont élevés de cette manière-là ». Mais lui, n’est pas venu pour parler de ces poulets-là. « Depuis 58, on a décidé de les élever comme on les élevait avant, c’est-à-dire sur des parcours immenses ». Lui pense que la solution viendra de « l’étiquetage du bien-être animal ». « Aujourd’hui les consommateurs sont dans le doute », constate-t-il et il est important de « faire quelque chose qui va redonner confiance. »

 

Périco Legasse estime pour sa part que le poulet est l’animal d’élevage « sur lequel on est allé le plus loin dans l’abomination ». Mais il ne veut pas loger toute la filière à la même enseigne. Il y a des gens qui travaillent bien et il y a les autres. Et « est-ce forcément les méchants qui sont punis » s’interroge-t-il ?

Côté producteurs, Jean-Michel Schaeffer s’est joint au débat par téléphone d’Alsace où il est éleveur. « La consommation évolue très vite », notamment « le consommateur fait de moins en moins la cuisine », observe-t-il. Pour répondre à la demande du marché, les professionnels cherchent à « offrir au consommateur différents modèles d’élevage en fonction des différents usages » et différentes espèces de volailles. Mais très vite, il parle aussi de la filière « confrontée à des importations massives : du Brésil, de Thaïlande et d’Ukraine. Selon lui, « presqu’un quart des filets de poulets », le produit le plus consommé en France, « viennent de de ces trois pays-là. « C’est énorme ». Une situation qui met « la filière sous pression ».

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