Qui s’installe sur des micro-fermes en France ?
Entre 2010 et 2020, 80 % des installations dans les micro-fermes sont en « cadre familial », révèle l’économiste de l’Institut de l’élevage (Idele) Christophe Perrot lors du colloque RMT Filarmoni le 4 juin. Les autres installations correspondent probablement aux personnes non issues du milieu agricole (20 %), plus minoritaires que ce qu’on imagine.
Entre 2010 et 2020, 80 % des installations dans les micro-fermes sont en « cadre familial », révèle l’économiste de l’Institut de l’élevage (Idele) Christophe Perrot lors du colloque RMT Filarmoni le 4 juin. Les autres installations correspondent probablement aux personnes non issues du milieu agricole (20 %), plus minoritaires que ce qu’on imagine.

Avec Agra Presse
« Dans les micro-fermes, on ne retrouve pas forcément les profils que l’on croit retrouver », explique l’économiste Christophe Perrot de l’Institut de l’élevage (Idele) le 4 juin lors du colloque du réseau mixte technologique (RMT) Filarmoni, rassemblant des acteurs de la recherche et des instituts techniques (Ifip, Inrae, Idele, Ctifl, Itavi, …). Comme relayé par nos collègues d’Agra Presse, Christophe Perrot a présenté une typologie des récentes installations en micro-fermes, soit des exploitations à moins de 25 000 € de production brute standard. L’économiste montre que sur les 33 000 installations en micro-fermes entre 2010 et 2020, une grande partie se fait encore dans le « cadre familial » (80 % des installations).
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Quelles sont les types d’installations dans les micro-fermes ?
Dans ces récentes installations, différentes catégories ressortent en fonction de l’activité :
- Une première catégorie nommée « gestion patrimoine foncier familial » regroupe les micro-fermes en « cadre familial », qui représentent 70 % des récentes installations. Un tiers de ces micro-fermes sont en grandes cultures, ont des chefs d’exploitation travaillant à moins d’un quart de temps, et installés tardivement (50 % à plus de 50 ans).
- Une seconde catégorie correspond aux « doubles actifs de père en fils » représentant 10 % des récentes installations, toujours en « cadre familial ». Généralement ces installés sont des éleveurs en ovins viande ou bovins viande, ou en polyculture-élevage.
- La dernière catégorie sont les installations hors cadre familial, probablement des personnes non issues du milieu agricole (Nima). Ce profil - qui « correspond plus à celui que l’on attend » dans les micro-fermes -, ne représente en réalité que 20 % des récentes installations, souligne l’économiste Christophe Perrot. Ces installés sont souvent à temps plein, dans des activités d’élevage (sauf bovins lait et porcs), ou en maraîchage et cultures pérennes.
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