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Protéger les jeunes bovins des fortes chaleurs 

Le bardage bois amovible ou le filet brise-vent représente un bon compromis entre investissement et efficacité pour ménager une circulation d’air en période de forte chaleur. D’autres solutions peuvent être mise en œuvre, hors système de brasseurs d’air ou de brumisation.

Ouvrir davantage la façade en panneau de claire voie amovible pendant la période de forte chaleur crée une circulation d'air dans la largeur du bâtiment.
© C. Béalu

Inutile de compter sur l’effet cheminée quand la température extérieure est élevée. Si la toiture est trop chaude, l’air ne monte plus. « Pour protéger les jeunes bovins de la forte chaleur estivale, on peut déjà ouvrir les portails pour créer une circulation d’air sur la longueur du bâtiment. On peut aussi travailler à un bâtiment semi-ouvert en façade sud-est, avec une façade opposée en claire-voie bois. L’idée est d’ouvrir davantage cette façade (panneau de claire-voie amovible) pendant la période de forte chaleur pour créer une circulation horizontale dans la largeur, qui rafraîchira l’air au-dessus des jeunes bovins », explique Christophe Béalu, conseiller bâtiment à la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres. Au-delà de 25 °C, le courant d’air n’engendre pas de problème sanitaire sur les jeunes bovins.

Dans le même but, cette façade peut aussi être équipée d’un filet brise-vent. « L’éleveur abaisse le brise-vent pour ménager une ouverture sur le haut et ainsi créer une circulation d’air transversale », explique Guillaume Durand, conseiller bâtiment à Alysé (Aube, Loiret, Yonne). « Le filet brise-vent n’est pas obligatoirement mécanisé. »

Des ouvertures dans la maçonnerie

« Entre le besoin de protéger de la chaleur les animaux et l’investissement permis par la rentabilité de l’activité, le bardage en bois ou le filet brise-vent est un bon compromis » estime aussi Ludovic Zidar, conseiller bâtiment de la chambre d’agriculture de Moselle. Il est possible de faire d’autres aménagements. Réduire la surface en translucide côté sud est déjà un premier point. On peut penser à un auvent qui ménagera de l’ombre du côté de l’auge. « Certains éleveurs ménagent des ouvertures dans la maçonnerie sur une travée sur deux. Elles sont fermées l’hiver par des volets, des portes coulissantes ou simplement des bottes de paille (il faut alors dans ce cas prévoir plus de largeur au sol) et elles sont ouvertes en période de forte chaleur », explique Ludovic Zidar.

Si les jeunes bovins sont sur litière accumulée, sortir le fumier est une bonne idée car il peut monter en température à 40 voire 50 °C en période de canicule.

Sortir le fumier permet de baisser la température

« L’isolement de la toiture par contre, qui se pratique maintenant de plus en plus en production de lait, n’est pas rentable en engraissement de jeunes bovins. Et nous ne voyons pas non plus de systèmes de brasseurs d’air ou de brumisation se développer pour l’instant », remarque Ludovic Zidar. « Il semble par contre abordable et pas trop compliqué de bricoler une brumisation devant l’auge avec des tuyaux, une réserve d’eau, une pompe, un petit moteur. »

Une autre solution serait de mettre à disposition des jeunes bovins des aires extérieures bétonnées, mais ce type de bâtiment n’est plus utilisé car il nécessite une récupération des eaux de pluies et donc la construction d’une fosse, ce qui est onéreux.  

« Certains engraisseurs ont construit des bâtiments semi-ouverts inversés, c’est-à-dire fermés du côté du couloir d’alimentation et ouverts dans le fond des cases », explique Didier Lahitte, conseiller bâtiment à la Chambre d’agriculture des Landes. Un bardage amovible côté ouest (vents dominants) avec des filets enroulables ou un bardage sur châssis ouvrant permettra une bonne circulation d'air en cas de canicule.

Enfin, on peut envisager de s’arranger pour ne pas avoir de jeunes bovins sous le toit entre mi-juillet et mi-août, ce qui a aussi l’avantage de créer un vide sanitaire et de libérer du temps pour les moissons.

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