Aller au contenu principal

Prix national pour l’agrobiodiversité animale : les éleveurs engagés dans la préservation de races à faibles effectifs invités à concourir

Créé en 2012 par la Fondation du patrimoine et Ceva Santé Animale avec le parrainage du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, le Prix national pour l’agrobiodiversité animale récompense les éleveurs engagés dans la préservation de races domestiques animales françaises à faibles effectifs. Les candidatures pour 2023 sont ouvertes.

concours
En 2022, la poule Gauloise noire a remporté le premier prix.
© Ceva santé animale

La majorité des Français l’ignore mais le tigre du Bengale et le mouton landais ont un point commun : ils sont tous les deux en voie de disparition avec seulement 3 000 effectifs restants pour chacune de ces espèces dans le monde. La situation est inquiétante, selon la Fondation du patrimoine : 2 200 races d’animaux de la ferme pourraient disparaître des écosystèmes dans les vingt années à venir si rien n’est fait. Il existe pourtant dans les régions des éleveurs, des associations, des groupements agricoles qui s’engagent au quotidien pour sauver des races d’élevage menacées de disparition afin de redonner du sens à leur métier, faire vivre l’économie locale et ainsi protéger la biodiversité française. Qu’il s’agisse d’élevages de bovins, caprins, ovins, équidés, porcs, chiens de travail, volailles et autres animaux de basse-cour, le Prix pour l’agrobiodiversité animale a été créé pour les valoriser en récompensant chaque année trois lauréats avec une dotation totale de 32 000 euros

Un quart des races d’élevage menacé d’extinction dans le monde

Sur les 7 745 races d’animaux d’élevage répertoriées dans le monde, plus d’un quart est menacé d’extinction. Il devient donc urgent de les prendre en considération car les écosystèmes ne peuvent survivre sans eux. Ces animaux « rustiques », véritable patrimoine génétique vivant, représentent pourtant une réelle opportunité à l’heure où 73 % des Français se disent prêts à soutenir les éleveurs de leurs terroirs en consommant local et de qualité. Maintenir une diversité des ressources génétiques animales s’avère donc primordial, pour fournir la grande majorité de viande, de lait et d’œufs consommés en France. Depuis 2012, le Prix national pour l’agrobiodiversité animale a récompensé 31 hommes et femmes amoureux de la nature et qui s’engagent pour sauver le patrimoine vivant de leur région. L’année dernière, le nombre de candidatures a doublé avec 50 projets présentés au jury.

Un prix remis en mai 2023

A chaque édition, les candidats sont jugés selon trois critères majeurs : la valeur économique de leur projet, son impact social ou environnemental sur son territoire, ainsi que les actions de sensibilisation et de communication autour d’une race à préserver.  Depuis 2012, 227 000 € ont été versés pour les soutenir, et cette année encore les partenaires se mobilisent pour remettre un chèque de 15 000 € au premier lauréat, 10 000 € au second et 7 000 € pour le troisième. Le prix 2023 sera remis mi-mai à l’occasion de la Journée des races menacées

En 2022, la poule Gauloise noire, le porc blanc de l’Ouest et la brebis landaise ont été primés grâce à la conviction et l’engagement de leurs éleveurs passionnés. Pour participer à cette 11e édition, les éleveurs intéressés ont jusqu’au 5 décembre 2022 pour déposer leur candidature sur le site internet de la Fondation du patrimoine.

Les plus lus

Cartes des zones réglementées et vaccinales liées à la dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) en France au 13 décembre 2025.
Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : un premier cas confirmé en Haute-Garonne

Un premier cas a été confirmé le 12 décembre en Haute-Garonne après les deux foyers de Hautes-Pyrénées et de l'Ariège. Un cas…

Paysage agricole en Bretagne
Foncier agricole : le préfet n’est pas obligé de s’opposer à l’« agrandissement excessif » d’une exploitation agricole

Le préfet dispose toujours d’une simple faculté et non d’une obligation de refuser la délivrance d’une autorisation d’…

 Cartes des foyers de FCO3 et FCO8 au 12 décembre 2025.
Les cas de FCO 3 et 8 progressent moins vite sur le territoire

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Agriculture en date du 11 décembre, 7076 foyers de FCO de sérotype 3 et 3229…

Lombric dans un prélèvement de sol à la bêche dans une parcelle.
Santé des sols : que va changer la nouvelle directive adoptée par l’UE pour les agriculteurs ?

La directive européenne sur la surveillance des sols, adoptée par le Conseil de l’UE puis par les eurodéputés en octobre, a…

Assemblée nationale
PLF 2026 - Crédits d’impôts bio, haie, HVE, allégements fiscaux : quelles mesures agricoles adoptées par les députés ?

En première lecture, les députés ont adopté les 13 et 14 novembre derniers plusieurs amendements dans le cadre de la partie…

Bateau maritime dans le port de Saint Nazaire contenant des importations de soja du Brésil.
Pesticides : la réciprocité des normes entre produits agricoles européens et importés va être étudiée par Bruxelles

La Commission européenne a annoncé le 25 novembre démarrer une étude d’impact sur les pesticides dangereux entrants dans l’UE…

Publicité