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Diversification
Pourquoi la culture du bambou se développe-t-elle en Dordogne ?

Laurent Fleyrat, un agriculteur de Dordogne, a décidé d’implanter 7 hectares de bambou en partenariat avec l'entreprise Horizom. Il a été séduit par la rentabilité et le peu d’entretien nécessaire de la plante.

Plantation de bambous en Dordogne
A Sainte-Eulalie-d'Ans, Laurent Fleyrat a décidé de planter 7 hectares de bambou.
© Horizom

Horizom est une entreprise d’agriculture régénératrice, créée en janvier 2022 à Magescq dans les Landes, qui développe la culture du bambou géant sur un modèle équitable. Elle propose aux agriculteurs une culture de diversification répondant à deux besoins croissants : le carbone et la biomasse. Horizom possède sa propre pépinière dédiée (7 ha) et maîtrise ainsi l’ensemble de la chaîne de production, jusqu’à la commercialisation de la récolte.

« La Dordogne est idéale pour la production de bambou »

Pourquoi Laurent Fleyrat a-t-il décidé de cultiver le bambou à Sainte-Eulalie-d'Ans ? « J'ai été séduit par le potentiel de cette culture et son adaptation à notre région, comme en témoigne le Jardin de Planbuisson et ses 240 variétés de bambous » explique-t-il. Cette plante n’est en effet pas nouvelle en Dordogne puisqu’elle a conquis il y a plus d’un siècle les parcs de plusieurs châteaux du département. « Avec une pluviométrie de 800 à 1000 mm/an et des sols plutôt profonds, la région de la Dordogne est idéale pour la production de bambou », déclare Lydie Leymarie Lachaud, ingénieure agronome chez Horizom.

Lire aussi : Diversification : les 7 atouts de la culture du bambou

 

Seulement deux jours d’entretien par an selon Horizom

Selon Horizom, la marge annuelle par hectare s’élève à plus de 2 500 € pour seulement deux jours d’entretien par an. Le bambou apparaît donc comme une opportunité de culture tant sur le plan économique qu’environnemental. « Aujourd’hui les agriculteurs cherchent de plus en plus à se diversifier. C’est vrai que le bambou coche beaucoup de cases positives » souligne Laurent Fleyrat. Horizom accompagne les producteurs dans toutes les étapes de leur projet, depuis le choix de la parcelle, en passant par celui des variétés, jusqu’à la plantation. 

 

La commercialisation prise en charge par l'entreprise

Un suivi agronomique annuel est proposé. « C’est toujours délicat de débuter seul une nouvelle culture. L’accompagnement technique proposé par Horizom apporte de la sérénité », confie Laurent Fleyrat qui apprécie également le fait que l’entreprise se charge de la commercialisation et de la valorisation de la production, dès la première année, sous forme de crédits carbone - ce qui finance une partie des coûts d’implantation.

Lire aussi : Le bambou à la conquête de l'Hexagone

 

La culture du bambou se développe en Dordogne

La culture du bambou en Dordogne se développe puisque 15 ha supplémentaires vont être plantés, plus au sud du département. 

Les retours ont été très positifs, nous avons été contactés par plusieurs dizaines d'agriculteurs de la région

Cette dynamique locale est appuyée par la chambre d’agriculture du Lot qui a organisé en février dernier une journée technique animée par Horizom : « Les retours ont été très positifs. Nous avons été contactés par plusieurs dizaines d’agriculteurs de la région », assure Dimitri Guyot, cofondateur de la société Horizom.

 

Quels débouchés ?

Biomatériaux, biochimie, bioénergie, les valorisations du bambou sont multiples dans un contexte où les industriels cherchent à réduire leur dépendance aux ressources fossiles explique Horizom. « Les exigences environnementales de production évoluent rapidement. Un des moyens pour les industries de poursuivre leurs activités sur le long terme est d’entamer une transition vers l’usage de biomasse », témoigne Dimitri Guyot. Cette demande en biomasse est structurellement supérieure à l’offre dans les années à venir, une situation dans laquelle la filière bambou a un rôle à jouer selon Horizom.

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