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Vers des élevages de porcs plus autonomes en protéines

Le programme SOS Protein (1) lancé par les régions Bretagne et Pays de la Loire a pour objectif de limiter la dépendance des élevages de l’Ouest de la France aux importations de protéines.

L'un des objectifs du plan d'action SOS Protein est de maximiser la part des protéines locales dans l'alimentation des porcs. © gutner  archive
L'un des objectifs du plan d'action SOS Protein est de maximiser la part des protéines locales dans l'alimentation des porcs.
© gutner archive

Les élevages français consomment chaque année 15 millions de tonnes (MT) de matières azotées totales (MAT). La France en produit environ 90 % : 9 MT sous forme de fourrages, 4,3 MT sous forme de céréales et 0,2 MT sous forme d’oléoprotéagineux. Les importations représentent donc 1,5 MT de MAT par an, notamment sous forme de colza, soja ou tournesol, équivalant à 3 millions d’hectares en Argentine, Brésil, Chine, États-Unis et Ukraine.

La Bretagne et les Pays de la Loire sont des régions d’élevage déficitaires en protéines. À elles deux, elles représentent 75 % des porcs engraissés, 57 % de l’effectif de volailles, 38 % des livraisons de lait et 29 % de la viande bovine. Mais les ressources régionales sont limitées : les cultures des deux régions représentent seulement 13 % de la SAU française (4 millions d’hectares), et 7 % de la production nationale de protéines. 

Lire aussi : Déconcentrer la protéine pour sécuriser le sanitaire des porcelets

Le plan d’action SOS Protein lancé par les régions Bretagne et Pays de la Loire est construit autour de quatre projets de recherche et d’expérimentation :

- Sécuriser les cultures de pois, lupin, féverole (Prograilive) ;
 
- Produire des fourrages riches en protéines (4Ageprod) ;
 
- Optimiser l’utilisation digestive de la fraction azotée par les monogastriques et les ruminants (DY +) ;
 
- Évaluer l’impact territorial de différentes stratégies d’amélioration de l’autonomie protéique (Terunic).

L’objectif est de produire des connaissances utiles aux éleveurs pour limiter leur dépendance aux importations de protéines végétales. En filière porcine, les travaux concernent deux pistes d’amélioration complémentaires : maximiser la part des protéines locales dans l’alimentation des porcs et améliorer l’efficacité protéique, c’est-à-dire réduire la quantité de protéines consommées pour produire chaque kilo de carcasse.

Ce dossier technique aborde les principaux résultats obtenus. Les chambres d’agriculture de Bretagne et des Pays de la Loire ont évalué dans le projet Terunic la part des protéines locales dans les aliments à l’aide d’un outil de calcul de l’autonomie protéique développé pour l’occasion (outil Devautop). Des diagnostics d’autonomie protéique ont été réalisés à l’aide de cet outil dans 20 fermes porcines pilotes des deux régions pour caractériser les leviers d’amélioration mis en œuvre par les éleveurs.

Pour améliorer l’efficacité protéique, deux voies complémentaires ont aussi été explorées dans le projet Dy + Pig. La première consiste à améliorer la digestibilité des protéines par des traitements technologiques, comme la granulation. La seconde vise à mieux ajuster les apports de protéines aux besoins des porcs charcutiers en jouant par exemple sur le nombre de repas par jour ou le nombre de phases alimentaires en engraissement (conduite multiphase).

(1) SOS Protéin a fait l’objet d’un financement régional via le programme PEI-Feader des deux régions. Il implique plus de 80 partenaires de l’Ouest de la France : organismes professionnels agricoles, organismes de recherche et de formation, instituts techniques, acteurs économiques.
 

Utiliser les protéines locales et améliorer l’efficacité protéique

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