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Approche alimentaire de l'hyperprolificité
Tecnor Sofac formule les aliments truies selon leur bilan électrolytique

Pour le fabricant d’aliment finistérien Tecnor Sofac, la prise en compte du bilan électrolytique des aliments permet d’abaisser les pertes de porcelets en maternité.

© dp

Le fabricant d’aliment finistérien Tecnor Sofac apporte sa contribution à l’amélioration de la productivité des truies par une nouvelle approche alimentaire. Depuis le début de l’année, une partie de sa gamme d’aliments reproducteurs est formulée en tenant compte de leur balance électrolytique. Ce critère caractérise l’équilibre des ions dans les aliments. Il joue un rôle essentiel sur l’échange des nutriments dans l’organisme, en régulant les équilibres hydriques et électrolytiques (voir encadré page 45). « Le principe de formulation repose sur une différence importante de bilan électrolytique (BE) entre les aliments de gestation et les aliments de lactation, ces derniers ayant un BE plus bas d’environ 100 m i l l i - é q u i v a l e n t s / k g (mEq/kg) », explique Michel Noirrit, vétérinaire Tecnor Sofac. « Cet écart provoque une meilleure mobilisation du calcium osseux à la mise bas. L’augmentation du taux de calcium dans le sang accélère les mises bas, surtout pour les truies âgées, et diminue le nombre de morts-nés. La production de colostrum est améliorée. Les fouilles et les métrites sont limitées. En appliquant ce programme alimentaire, on arrive donc à mieux exploiter le potentiel de prolificité des truies en limitant les pertes de porcelets en maternité, et indirectement en augmentant la carrière de la truie. » Le vétérinaire souligne également qu’un BE élevé d’un aliment de gestation améliore la digestibilité de la lysine, ce qui permet de mieux gérer l’état des truies. Des niveaux élevés de BE limitent aussi les problèmes d’aplombs en améliorant la fixation osseuse du calcium.

 Pour optimiser ce concept, Michel Noirrit souligne que la distribution de l’aliment de lactation doit se faire dès l’entrée des truies en maternité pour mobiliser le calcium osseux. Pour éviter les désagréments secondaires que peut engendrer ce passage précoce par rapport à une transition après mise bas,Yann Berthonneau, directeur commercial Tecnor Sofac, souligne le travail de sécurisation des formules. « Cette technique ne peut se concevoir que si on assure un bon transit digestif par l’utilisation d’orge aplatie, par une diversité importante des sources de celluloses, ou encore par l’utilisation d’un index transit. » Par ailleurs, il met l’accent sur la conduite à appliquer durant cette période. « Il est important de travailler en iso-énergie et iso-protéine entre l’aliment de gestation et de lactation. Il faut donc diminuer la ration de 250 grammes par jour quand les truies passent en maternité. Si les porcelets sont sensibles aux diarrhées à clostridium, il faut encore baisser la ration de 250 grammes deux à trois jours avant la mise bas, pour descendre aux alentours de 2,5 kg. Cela permet également d’assurer un bon démarrage de la lactation. » En complément, il met aussi en avant la facilité de travail pour l’éleveur. « Grâce à ce concept, il devient inutile de travailleravec deux aliments en maternité. Cela va à l’encontre de la tendance actuelle.Mais depuis que les truies expriment pleinement leur potentiel génétique en élevage, la prise en compte du bilan électrolytique dans les aliments Tecnor Sofac est l’une des rares solutions proposées par la nutrition pour optimiser l’hyperprolificité », conclut-il.

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