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La Cooperl lance Envi, une filière de céréales zéro pesticide

Avec sa démarche Envi, la Cooperl poursuit le développement de sa filière « agriculture alternative » en proposant à ses adhérents de produire des céréales sans pesticide.

« Je produis depuis 7 ans des porcs sans antibiotiques, ça me semblait logique de poursuivre cette logique sur mes cultures », partage Denis Domagné, installé avec sa femme et son fils à Luitré-Dompierre (35), sur un élevage de 600 truies NE. Sur les 150 ha de leur exploitation, Denis Domagné cultive du maïs, directement utilisé pour nourrir ses porcs. Le blé, le colza, l’orge et le triticale sont vendus à sa coopérative, la Cooperl, à qui l’éleveur rachète ses aliments complémentaires.

Après un premier essai sur 6,5 ha, Denis Domagné conduit, cette année, 17 hectares de blé sans herbicides, ni fongicides ou insecticides. Ces cultures sans pesticides s’inscrivent dans le cahier des charges Envi et serviront à sa coopérative pour fabriquer des aliments du bétail. " En productions animales comme végétales, la santé et l’environnement se rejoignent", rappelle Bertrand Convers, délégué aux relations extérieures de la Cooperl.

"Il y a de fortes attentes sociétales de pouvoir choisir des aliments produits sans chimie, que cela soit des antibiotiques ou des produits phytosanitaires C’est du grain de blé à la fourchette que nous voulons promouvoir une filière « agriculture alternative », entre le bio et le conventionnel. La démarche Envi est le premier maillon, celui des productions végétales ". Les aliments produits à partir de ces céréales nourriront les porcs vendus sous la marque « Bien élevés » et estampillés « agriculture alternative ». En termes de prix, ils seront entre du label rouge et du bio.

Augmenter les surfaces pour répondre au marché

L’an dernier, 800 ha ont été cultivés selon le cahier des charges Envi, avec du blé et l’orge pour 60 % des surfaces, du maïs pour 40 %. Cette année, les protéagineux entrent en piste et la Cooperl vise les 1 000 ha. « Notre objectif est d’atteindre les 10 000 ha en 2030 pour avoir suffisamment de céréales sans pesticides pour nourrir nos porcs agriculture alternative », encourage Bertrand Convers. La démarche ouverte à tous les adhérents Cooperl, à raison d’un minimum de 5 ha. Pour sécuriser ce changement de pratique, la Cooperl verse une prime de 40 €/tonne pour rendre supportable la prise de risque du zéro phyto.

Les rendements peuvent baisser de 10 à 20 quintaux, la prime et les économies d’intrants compensent cette perte", analyse Denis Domagné. "En 2021, ma marge s’est maintenue". Le changement de pratiques se répercute directement sur l’IFT (1) qui était de 1,65 chez Denis Domagné alors que la moyenne régionale est à 3. « Je me suis engagé dans un processus de certification environnementale. Mon exploitation est certifiée au niveau 2 et je souhaite obtenir prochainement la certification HVE ».

(1) IFT : indicateur de fréquence des traitements phytosanitaires
Rédaction Réussir

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