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Alimentation en porc : Les génétiques modernes s’adaptent bien aux coproduits

Une étude de l’université de Gand (Belgique) démontre que le remplacement total d’un aliment conventionnel à base de céréales et tourteau de soja par un aliment composé de coproduits alimentaires a peu d’effets sur les performances d’élevage et d’abattage des porcs charcutiers.

À formulation énergétique, protéique et minérale identique, les coproduits plus riches en matière grasse et en fibres que les matières premières conventionnelles ne pénalisent pas l’indice de consommation, le taux de muscle des carcasses et la qualité de la viande (pH, pertes en eau et couleur). 

Lire aussi : Les enjeux de la sélection sur l’adiposité pour améliorer la qualité des produits

Les chercheurs ont noté des effets négatifs sur la prise alimentaire et la croissance, ainsi que sur le rendement des carcasses. Mais ces effets sont limités. 

Cette étude a été menée sur des porcs charcutiers issus de deux types de verrats piétrains : un verrat sensible au stress (homozygote nn) et un autre 100 % stress négatif sélectionné sur la capacité d’ingestion (verrat Tempo de Topigs Norsvin). 

Lire aussi : L’efficacité digestive des porcs en croissance est un caractère héritable permettant de sélectionner sur ce critère

Les issus de ce dernier ont présenté comme attendu une consommation alimentaire plus élevée et un meilleur gain de poids quotidien (GMQ) que les issus du verrat nn, pour un indice de consommation équivalent. La qualité de leurs carcasses (TMP) est en revanche inférieure et la teneur en graisse intramusculaire plus élevée.

Patrick Chevillon patrick.chevillon@ifip.asso.fr

Côté Biblio

Effect of sire type and a by-product based diet on performance and meat quality in growing-finishing pigs, E. Kowalski et Al., Revue Animal, février 2024.

Un intérêt économique avéré

 

Patrick Chevillon, Ifip-Institut du porc

« Cette étude montre que l’utilisation exclusive de coproduits bien maîtrisée via la formulation peut être envisagée localement selon les disponibilités et coûts de ces matières d’intérêt. En Belgique, l’utilisation de coproduits alimentaires dans l’alimentation des porcs et une pratique très courante et une formulation mixte entre aliment conventionnel et coproduit est fréquemment appliquée. Les performances de croissance sont légèrement moindres dans cet essai, mais l’intérêt économique peut être fort grâce au coût réduit des coproduits. Le fait que ces matières ne rentrent pas en compétition directe avec l’alimentation humaine est souligné dans cette étude comme un point positif. »

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