Aller au contenu principal

Pesticides : le rejet du règlement SUR ne change pas Ecophyto 2030

Le ministère de l’Agriculture entend poursuivre les travaux sur Ecophyto 2030 afin de réduire l’usage des pesticides en France via « un chemin réaliste vers une transition agroécologique », indique le cabinet de Marc Fesneau après le rejet par le Parlement européen de la directive SUR.

Pulvérisateur dans un champ
© Gabriel Omnès

Le Parlement européen a rejeté le 22 novembre la proposition de la Commission européenne visant à réduire de 50% l’usage des pesticides dans l’Union européenne d’ici à 2030 (directive SUR). Se félicitant de ce rejet, la FNSEA, la CGB, et l’AGPB-Nouveaux céréaliers ont aussitôt appelé la France « à adopter une approche réaliste » et à ne pas faire « de surtranspositions ».

Relire : Réduire l’utilisation des pesticides : le Parlement européen rejette le règlement SUR


La France va poursuivre ses travaux sur Ecophyto 2030

Qu’en pense le ministère de l’Agriculture ? « Ce vote sur le texte SUR ne change pas le fait que la France doit poursuivre collectivement les travaux sur Écophyto 2030 », fait savoir le cabinet de Marc Fesneau auprès de journalistes ayant posé la question. 

Le ministère de l’Agriculture rappelle que « la France a soutenu, dans le principe et dans une logique européenne, un règlement visant à rendre concrète, dans toute l’Europe et de manière équitable, une trajectoire de réduction à l’usage des produits phytopharmaceutiques (PPP) ; ce projet devant permettre d’harmoniser les objectifs et les moyens à l’échelle de l’Union européenne, et entre Etats membres ».

Le ministère rappelle par ailleurs que « règlement SUR ou pas, au niveau européen, la directive pour l’utilisation durable des pesticides, la directive SUD qui date de 2009, est toujours en vigueur et engage en France ».

Lire aussi : Ecophyto 2030 : le gouvernement présente les grandes lignes de sa stratégie

 

La directive SUD s’applique, souligne le cabinet de Marc Fesneau

En application de la directive SUD, le cabinet de Marc Fesneau souligne qu’« il faut revoir tous les cinq ans les plans d’actions nationaux, à savoir Écophyto en France ». 

« Dans ce cadre, en effet, à la suite du Grenelle de l’environnement, le Gouvernement français s’est engagé dans une démarche de réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques au travers de Plans Écophyto avec des objectifs ambitieux : la réduction de moitié de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques, à l’horizon 2018 puis 2025 », poursuit le cabinet.

L'enjeu est de pouvoir réduire les risques et les usages de produits phytopharmaceutiques, tout en renforçant notre souveraineté alimentaire

« L’enjeu de la stratégie Ecophyto 2030 est de pouvoir réduire les risques et les usages de produits phytopharmaceutiques, tout en renforçant notre souveraineté alimentaire », affirme le ministère.

 

Poursuivre « le chemin réaliste vers une transition agroécologique »

Et le cabinet de Marc Fesneau de détailler que le ministère de l’Agriculture « tient à réaffirmer sa volonté au niveau français de poursuivre le chemin réaliste vers une transition agroécologique pour une agriculture plus résiliente, en mobilisant la recherche et l’ensemble des filières pour l’accompagner, et ne pas laisser les agriculteurs dans des situations d’impasse technique ». 

 

La France mobilisée pour un règlement européen répondant à trois fondamentaux

« Rien ne pourra se faire sans les agriculteurs », affirme le cabinet qui précise que la France « reste mobilisée pour avoir un règlement européen qui respecte trois fondamentaux :

  • L’harmonisation et l’exigence de réciprocité.

  • La définition de règles pragmatiques et efficientes

  • Le déblocage des « solutions » en termes de protection des cultures à l’échelle européenne ».

 

Voir tous les articles de Réussir sur les pesticides

 

Les plus lus

Alain Crouillebois devant son exploitation laitière
Perturbations électriques : un éleveur normand condamné à verser 53 000 euros à Enedis

Alain Crouillebois, éleveur laitier dans l’Orne, perd son procès en appel contre le gestionnaire du réseau électrique qu’il…

Hermie Chombart de Lauwe est déléguée générale du Conseil national pour la résilience alimentaire.
EGALIM. « Beaucoup de choses coincent pour que les agriculteurs approvisionnent directement les cantines »

La loi Egalim a favorisé les circuits de proximité, selon Hermine Chombart de Lauwe, déléguée générale du Conseil national…

calculatrice
L’indice des fermages devrait encore augmenter de 5,23% en 2024

L’indice national des fermages qui sert à réévaluer les loyers des terres agricoles devrait atteindre un niveau record en 2024…

EARL de la Fieffe à Colombe (dans la manche)
Souhaitant doubler de taille un élevage de porc de la Manche gagne une première bataille juridique contre une association

Le juge des référés du tribunal administratif de Caen a rejeté la requête contre l’extension d’un élevage de porcs dans la…

    Dix vaches de race aubrac sous une centrale agrivoltaïque dans le Lot-et-Garonne.
Agrivoltaïsme : que dit l’arrêté sur les contrôles publié le 7 juillet ?

L’arrêté encadrant le contrôle et le suivi des installations agrivoltaïques a enfin été publié. Il vient compléter le cadre…

Réserve d'eau
«  Stop aux méga-manifs à Melle » ! Des agriculteurs de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres s'alarment

La Chambre d’agriculture de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres et la Coop de l'eau demandent aux élus locaux de dénoncer l’…

Publicité