Aller au contenu principal

Un gain de productivité énorme !

En un quart de siècle, les éleveurs néo-zélandais ont gagné 0,5 agneau par brebis et par an. Les agneaux ont, eux, pris près de 5 kilos en moyenne.

En trois décennies, le recul de la production a été moitié moins marqué que celui du cheptel de brebis. Bien que la chute du cheptel reproducteur depuis 1984 (- 65 % à 18,1 millions de brebis en 2016) se soit directement traduite par la diminution de la production, celle-ci a été beaucoup plus limitée. La production néo-zélandaise de viande ovine était en effet inférieure de seulement 31 % à son niveau de 1984.

La baisse a été amortie pour une raison simple. Entre 1990 et 2016, la production de viande ovine ramenée à la brebis a doublé pour atteindre 25,2 kg en 2016. Cette hausse a été permise par la multiplication par 2,3 des kilos de viande d’agneau produits par brebis, soit une augmentation de 11,1 kg en 26 ans !

Cette formidable croissance est due à l’adaptation des races (passage à des races et croisements plus orientés vers la production de viande que de laine) et l’augmentation des poids carcasse. Cependant, la progression du nombre de kilos d’agneau produits par brebis devrait ralentir dans les prochaines années. Si une augmentation en nombre d’agneaux abattus par brebis apparaît encore possible, notamment grâce à l’amélioration des résultats techniques des éleveurs les moins performants (progrès génétique, travail sur le taux de survie des agneaux, optimisation de la gestion des prairies pour l’alimentation des brebis, etc.), les poids carcasse semblent en revanche plafonner (entre 18 et 18,5 kg par agneau en moyenne).

Des abattages saisonniers et sensibles aux sécheresses

Avec un cycle de production calé sur la pousse de l’herbe (agnelages concentrés au début du printemps austral), les abattages néo-zélandais d’ovins sont très saisonniers. Plus des trois quarts des sorties ont ainsi lieu entre novembre et mai, avec un pic marqué lors de l’automne austral (40 % des abattages sont concentrés sur le 1er trimestre).

Cette forte dépendance à la pousse de l’herbe rend la production néo-zélandaise de viande ovine très sensible aux perturbations climatiques, et notamment aux sécheresses. Ces dernières se traduisent en effet généralement par un afflux d’ovins dans les abattoirs, pour alléger la pression sur des pâturages dégradés. Les événements les plus sévères (sécheresse de 2008 notamment) ont en outre un impact très négatif sur le cheptel reproducteur en accélérant la décapitalisation, ce qui se répercute ensuite sur les abattages des années suivantes.

Alors même que les ovins néo-zélandais sont peu à peu relégués sur les terres les plus difficiles (les meilleures terres ovines étant converties en terres laitières), cette sensibilité au climat devrait s’accroître dans les années à venir.

Les plus lus

Les éleveurs de brebis laitières des Pyrénées-Atlantiques s'investissent pour trouver des pistes d'adaptation de leur activité face au changement climatique.
Changement climatique : la filière lait de brebis des Pyrénées Atlantiques prend la mesure de l'enjeu
L'interprofession lait de brebis des Pyrénées-Atlantiques dans un projet franco-espagnol à la recherche de pistes pour adapter…
Vue aérienne de la ferme du domaine Bella Donna, en Italie.
Une ferme ovine multifonctionnelle à l’italienne
À l’image de jeunes agriculteurs italiens, Murad Salem se diversifie pour s’adapter aux nouveaux enjeux de l’agriculture.
Benoit Toutain, 17 ans et originaire de l'Oise, a été sacré meilleur jeune berger 2024 lors de la finale des Ovinpiades, le 24 février, à Paris.
Salon de l’Agriculture : Le meilleur berger de France 2024 vient de l’Oise
Le champion de la 19e édition des Ovinpiades, Benoît Toutain, est originaire de l’Oise et possède déjà son propre troupeau.
Baptiste Soulat, 27 ans, s'est installé en Haute-Vienne sur l'exploitation paternelle. Passionné par la génétique, il est devenu sélectionneur en Suffolk.
« J’ai concrétisé ma passion pour la génétique et la Suffolk sur la ferme de mon enfance »
Baptiste Soulat, 27 ans, s’est installé sur l’exploitation bovine de son père en Haute-Vienne, créant du même coup l’atelier…
Parmi les céréales qui peuvent être distribuées aux brebis, l'avoine est la moins énergétique et n'est pas acidogène.
Quelles céréales intégrer dans la ration des brebis ?
Les céréales sont des concentrés d’énergie qui sont essentiels dans la ration des brebis selon leur stade physiologique. Tour d’…
Légende
"Nous avons choisi le pastoralisme itinérant"
Après avoir été bergers durant cinq ans, Juliette Martorell et François Oriol pratiquent depuis deux ans le pastoralisme…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre