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Anne et Luc Pellissier, Gaec des Sonnailles, à Ancelle, dans les Hautes-Alpes, 1 050 mères
« Ne plus subir le cours de l’agneau avec la vente directe »

La famille Pellissier commercialise 1 200 agneau par an en vente directe. Une activité débutée en 2008 qui a très vite trouvé sa clientèle.
La famille Pellissier commercialise 1 200 agneau par an en vente directe. Une activité débutée en 2008 qui a très vite trouvé sa clientèle.
© La ferme des sonnailles

« Nous commercialisons 1 200 agneaux par an en vente directe, avec quatre périodes d’agnelage. Nous avons débuté en 2008 pour ne plus subir les cours de l’agneau imposés par les acheteurs. La transition s’est faite sur deux ans, beaucoup plus rapidement que ce que nous pensions. Nous avons la chance d’être sur une zone touristique avec une forte fréquentation en hiver, et en été. En intersaison, nous avons développé les livraisons pour nous adapter à la fréquentation. Nous faisons aussi bien du colis d’agneau ou demi-agneau que du détail. Toutes les commandes sont conditionnées sous vide et pour les clients de passage au magasin à la ferme, en non emballé.

En complément du magasin à la ferme, nous travaillons six mois de l’année avec un magasin de producteurs dans lequel nous assurons une permanence de quatre demi-journées par an. Nous avons également une petite clientèle de clients restaurateurs locaux.

Une activité très chronophage

Nos brebis sont des Mérinos d’Arles, et pour avoir de meilleures conformations, nous faisons un croisement avec de l’île de France, Préalpes et Hampshire. Les premiers partent à l’abattoir à deux mois et demi.

Sur l’équivalent d’un emploi à temps plein, nous estimons que 80 % sont consacrés à la vente directe entre la partie organisation, notamment en livraison, communication client, prise de commande, préparations… Cette semaine par exemple, les 40 agneaux commandés ont mobilisé trois personnes à la découpe sur deux jours pleins. La valorisation varie selon le format, l’agneau entier est vendu 14,5 euros du kilo. Nous avons choisi de faire nous-mêmes la découpe pour avoir la main et l’œil sur tous les produits qui sortent du magasin.

Si la vente directe nous a permis de faire des investissements sur la partie élevage, le temps de travail nécessaire est excessivement important. Et le gros point noir est le manque de main-d’œuvre. Même en aménageant le temps de travail, nous ne trouvons pas de salariés. »

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