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Coûts de production allaitants estimés à la hausse en Centre-Est

L’estimation du coût de production 2024 est établie à partir d’une trentaine d’élevages ovins allaitants suivis dans le dispositif Inosys Réseaux d’élevage en 2023. L’Institut de l’élevage a publié au printemps 2025 ces estimations.

<em class="placeholder">Distributeur de concentré pour les agneaux</em>
La baisse du prix de l'aliment concentré conjuguée à la hausse du cours de l'agneau a permis aux éleveurs ovins de Centre-Est de dégager une rémunération plus intéressante qu'en 2023.
© B. Morel

Le cours moyen de l’agneau herbager est en hausse de 14 % par rapport à 2023 et de 12 % pour l’agneau rustique. Les volumes d’agneaux commercialisés se sont globalement maintenus et la valorisation des brebis de réforme s’est améliorée de 5 %. La récolte fourragère a été abondante mais la qualité n’a pas toujours été au rendez-vous.

La campagne 2024 se démarque par les difficultés sanitaires, puisqu’en plus de l’épidémie de fièvre catarrhale ovine (FCO), les infestations parasitaires ont été assez fortes durant la période de mise à l’herbe. Inosys Réseaux d’élevage fait état d’un surcoût sanitaire de 5 euros par brebis, avec des surmortalités de brebis et de béliers respectivement comprises entre 5-10 % et 5-20 %.

Des estimations de revenus sont réalisées pour les trois principaux types de systèmes d’élevage présents dans le Centre-Est.

Systèmes ovins-bovins viande en zone herbagère

Le produit de l’atelier ovin viande s’est amélioré grâce à l’évolution positive des cours de l’agneau, comme dans tous les élevages ovins. Il est toutefois réduit par les pertes de brebis occasionnées par la FCO3 et aux infestations parasitaires. L’essentiel des charges a subi une hausse impactant fortement les frais de mécanisation. Les charges alimentaires ont été réduites du fait de la réduction des coûts unitaires de concentré.

Le prix de revient pour atteindre une rémunération de la main-d’œuvre à hauteur de 2 Smic poursuit sa progression à 11,10 euros par kilo équivalent carcasse. La rémunération permise est de 1,7 Smic/UMO, à ramener à la main-d’œuvre souvent minoritaire dans ces exploitations (en moyenne 0,5 UMO).

Systèmes ovin spécialisé en zone herbagère

<em class="placeholder">Brebis au pâturage</em>
Les agneaux et les brebis de réforme sont mieux valorisés en 2024. © D. Hardy
Le produit agneau progresse de 11 % par rapport à 2023, grâce à une bonne valorisation des agneaux et des brebis de réforme. Après la flambée de 2022, l’Ipampa ovin viande est resté quasiment stable entre 2023 et 2024. Le poste alimentation a baissé mais il est estimé à 3,20 euros par kilo équivalent carcasse. Les frais vétérinaires ont augmenté de plus de 60 % en raison des cas de FCO et de la pression parasitaire.

Côté charge, la tendance reste à la hausse sur la majorité des postes sauf pour l’approvisionnement des animaux et des surfaces, se traduisant par un coût de production qui augmente de 7 %. Le coût de production estimé en 2024 serait de 17,40 euros par kilo équivalent carcasse. Au final, le prix de revient estimé en 2024 est de 11,60 euros par kilo équivalent carcasse.

Système ovin spécialisé en zone de montagne humide

Le prix de l’agneau est à nouveau en hausse depuis 2023, ce qui est favorable pour ces systèmes. Parallèlement, le coût alimentaire diminue légèrement sous l’effet de la baisse des prix des aliments concentrés. Ces élevages ont été touchés par la FCO8 ce qui a engendré une augmentation de 81 % des frais vétérinaires.

Dans ce contexte inflationniste, la hausse des produits permet de couvrir la hausse du coût de production qui est de 9 %. Cependant la rémunération du travail est limitée à 0,8 Smic par unité de main-d’œuvre. Le prix de revient est estimé en 2024 est de l’ordre de 12,50 euros par kilo équivalent carcasse contre 11,50 euros par kilo équivalent carcasse en 2023.

D’après la Conjoncture 2024 : des coûts de production des ateliers ovins viande du Centre-Est estimés à la hausse - Inosys Réseaux d’élevage

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