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Recensement agricole 2020
L’Occitanie, deuxième région agricole de France avec plus de vergers et moins de vigne

Le dernier recensement agricole d’Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, montre que dans la région Occitanie, deuxième région agricole de France, les exploitations sont moins nombreuses pour une SAU équivalente.

vigne occitanie
La surface agricole consacrée aux vignes baisse en Occitanie.
© S. Randé

En 2020, l’Occitanie comptait 64 300 exploitations agricoles, soit 14 000 de moins qu’en 2010, selon les chiffres du recensement agricole 2020. La diminution à l’échelon régional (- 18 %) est moindre qu’au niveau national (- 21 %) et son rythme ralentit puisque la baisse était de 25 % entre 2000 et 2010. L’agriculture biologique est importante (17 %) et plus d’un tiers des exploitations ont au moins une production sous un autre signe officiel de qualité ou d’origine. La région compte 3,1 millions d’hectares valorisés par l’activité agricole, soit 12 % de la SAU métropolitaine. Les surfaces en prairies prédominent et se maintiennent. Moins de surfaces sont consacrées aux céréales, oléagineux et protéagineux. Il en va de même pour la vigne. Par contre, la surface consacrée aux vergers est en augmentation.

 

 

L’agrandissement des exploitations agricoles se poursuit puisqu’une exploitation dispose de 49 ha en moyenne, soit 8 ha de plus qu’en 2010. Toutefois, les exploitations occitanes sont plus petites de 20 ha que la moyenne nationale. Le paysage des entreprises agricoles de la région demeure marqué par un tissu de micros et petites exploitations : 72 % contre 54 % au niveau national. Cet ensemble économique occupe 43 % de la SAU régionale. Malgré leur recul, les micro exploitations représentent 38 % des exploitations régionales. Elles demeurent majoritaires parmi celles spécialisées en grandes cultures (57 %) et représentent plus d’un tiers des exploitations viticoles et de celles spécialisées en ovins, caprins et autres herbivores. Les petites exploitations sont aussi toujours très présentes. Les grandes exploitations s’ancrent davantage dans la région et valorisent 19 % du territoire contre 14 % en 2010. Elles représentent 7 % des exploitations. Les grandes exploitations sont plus fréquentes en arboriculture et en porcins et volailles et elles gagnent du terrain en viticulture et en bovins lait.

 

Spécialisation végétale

L’Occitanie se caractérise par une diversité de productions avec une agriculture toujours dominée par les exploitations à spécialisation végétale. Les exploitations consacrées à la spécialisation animale restent très présentes malgré un fort recul depuis 2010. Il est à noter que la viticulture qui représente un quart des exploitations a perdu 20 % de son effectif en dix ans. Les exploitations en grandes cultures restent stables. Le recul du nombre d’exploitations est plus marqué en aviculture et bovins mais aussi parmi les fermes mixant culture et élevage alors que celles spécialisées en légumes et horticulture résistent mieux.

Les femmes représentent 29 % des exploitants et coexploitants, une proportion inchangée depuis 2010

Les exploitations agricoles emploient 91 600 équivalents-temps-plein (ETP). Si l’emploi agricole a diminué de 10 % entre 2010 et 2020, sa baisse est plus faible que celui du nombre d’exploitations (- 18 %). Le travail des exploitants prédomine toujours : 63 % comme en 2010. Le recours à la main d’œuvre familiale pour des emplois permanents est moins fréquent, laissant place à la main-d’œuvre non familiale ou occasionnelle qui s'est développée entre 2010 et 2020. L’âge moyen des exploitants et coexploitants est de 53 ans : 52 ans pour les hommes et 55 pour les femmes. Les exploitants et coexploitants des microentreprises sont en moyenne plus âgés que dans les grandes exploitations : 59 contre 49 ans. Dans les exploitations en porcins, aviculture, légumes et champignons, ovins et caprins, les exploitants et coexploitants sont plus jeunes, moins de 50 ans en moyenne. Cependant, ils sont plus âgés en  grandes cultures, viticulture, fruits et autres cultures permanentes, 54 ans en moyenne.
 

Le métier ne se féminise pas

Les femmes représentent 29 % des exploitants et coexploitants, une proportion inchangée depuis 2010. Le taux de féminisation est plus élevé pour les tranches d’âge supérieures : un exploitant ou coexploitant de plus de 60 ans sur trois est une femme, contre un sur cinq pour les moins de 30 ans. Les spécialisations ovins, caprins et autres herbivores, autres grandes cultures et fleurs et horticulture diverse sont plus féminisées avec plus d’un tiers des exploitants et coexploitants. La proportion passe à un quart  pour les spécialisations bovines.

 

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