Aller au contenu principal

NBT : Marc Fesneau veut que l’Europe accélère sur le sujet

La France souhaite accélérer sur les nouvelles techniques de sélection génomiques alors que la Commission européenne prépare des propositions réglementaires pour le 21 juin.

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture français, le 25 avril à Luxembourg.
Marc Fesneau, répondant à la presse, le 25 avril en marge du conseil européen des ministres de l'Agriculture.
© Capture d'écran vidéo du ministère de l'Agriculture

« Les NBT (nouvelles techniques de sélection génomiques, ndlr) sont des techniques très porteuses d’espoir, notamment dans la transition de notre modèle agricole », a déclaré à la presse Marc Fesneau en marge de la réunion des ministres de l’Agriculture de l’Union européenne, le 25 avril à Luxembourg. Alors qu’un débat était prévu sur ce dossier lors de leur déjeuner, le ministre de l’Agriculture français a précisé la position de la France sur les NBT.

L'Europe a pris du retard sur le sujet

« Dès lors qu’elles servent l’objectif de réduire voire de supprimer des produits phytosanitaires et de faire face au changement climatique, il faut accélérer sur les NBT », a-t-il affirmé, poursuivant « beaucoup de pays sont en train de s’en saisir et l'Europe a pris du retard sur le sujet ».


Des propositions de la Commission attendues pour le 21 juin

Auditionnée le 24 avril par le Parlement européen, la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, a annoncé que des propositions seront faites sur le sujet par la Commission européenne le 21 juin. Cette proposition doit permettre de faciliter la culture et la mise sur le marché de l’Union européenne des variétés de plantes issues de ces techniques telles que la mutagenèse ciblée ou la cisgenèse.

« Selon les premiers éléments de l’étude d’impact qui circulent dans les institutions européennes, il est envisagé de ne pas appliquer les obligations de la directive OGM (évaluation des risques, autorisation de mise sur le marché, étiquetage….) aux  plantes issues de ces NBT si celles-ci peuvent existant dans la nature ou être obtenues par des méthodes de sélection classique », rapportent nos confrères d’Agra Presse.

« Nous allons proposer des mesures pour assurer une coexistence avec l’agriculture biologique », a assuré Stella Kyriakides devant les députés européens.
 

Lire aussi 

NBT : six critères pour évaluer les risques des nouvelles techniques de sélection génomique proposés par l’Efsa

 « Les NBT ne sont pas des OGM », pour Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture

 Sélection variétale/mutagenèse : comprendre les NBT en 5 questions

Les plus lus

Moisson de nuit dans l'Indre
Les agriculteurs travaillent 20 heures de plus par semaine que les autres professions

Sans surprise, une enquête de l’Insee montre que la profession agricole est celle qui effectue le plus d’heures de travail par…

Vaches laitières près d'un parc éolien
Quel impact des champs électromagnétiques sur les élevages ? Une enquête inédite publiée

Objet de débats passionnés depuis plusieurs dizaines d’années, la question de l’impact sur les activités d’élevage des…

Pierre Delorme montre la température négative sur un thermomètre
Episode de gel : « ce petit négatif c’est la sanction qui ruine tout », témoigne un agriculteur

Des épisodes de gel sont prévus jusqu’à mercredi. Les premiers agriculteurs et viticulteurs touchés expriment leur désarroi.…

Gabriel Attal avec Marc Fesneau faisant un selfie au Pirou dans la Manche.
Gabriel Attal espère clore la crise agricole avec de nouvelles mesures de trésorerie et de fiscalité

Deux mois après le Salon de l’agriculture, le Premier ministre révèle ce samedi 27 avril un nouveau train de mesures en faveur…

Un chien et un chiot en liberté dans la campagne
Peut-on promener son chien sans laisse dans les champs après le 15 avril ?

Quelles sont les règles concernant la promenade des chiens dans la campagne à compter du 15 avril ? Le point avec Dr…

Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, dans sa ferme des lamas en Ariège
Depuis sa ferme en Ariège, Laurence Marandola défend un modèle agricole diversifié et dénonce le traitement de la crise agricole

Après Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, en février dernier, Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération…

Publicité