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Luzerne déshydratée/Tereos : des rendements mitigés à cause de la météo

La météo rend difficile la production de luzerne avec des rendements un peu en deçà de la moyenne sur cinq ans. La coopérative Tereos a décidé de proposer sa propre production de luzerne déshydratée à des prix attractifs à ses adhérents éleveurs.

La luzerne récoltée de Tereos alimente quatre usines de déshydratation pour produire 145 000 tonnes de pellets.
La luzerne récoltée de Tereos alimente quatre usines de déshydratation pour produire 145 000 tonnes de pellets.
© C. Gloria

Les récoltes de luzerne battent leur plein en cette fin de mois d’août où l’on entame la troisième coupe, avec un retard conséquent de 18 jours par rapport à la moyenne sur cinq ans. Les raisons : une météo avec des températures trop basses, trop d’humidité et peu de soleil. « La quatrième coupe qui a lieu en temps normal du 15 septembre à fin octobre s’en retrouve hypothéquée, constate Florent Feige, directeur des opérations Tereos Nutrition Animale. Nous prévoyons une production de 130 000 tonnes avec l’absence de cette quatrième coupe alors que le rendement moyen sur cinq ans est de 144 000 tonnes. »

La luzerne des 760 producteurs adhérents de Tereos alimente quatre usines de la Marne pour produire des granulés (ou pellets, 144 000 tonnes en moyenne par année) pour l’alimentation du bétail et de l’ECL (extrait concentré de luzerne) à des teneurs en protéine de 50 % (3300 tonnes en moyenne sur cinq ans). « Cette dernière production va être plus impactée que celle des granulés à cause d’une durée de végétation de la luzerne trop longue qui la rend très filandreuse avec une difficulté accrue d’extraction de protéines », explique Florent Feige. Les ECL ont comme débouché le petfood notamment.

Prix attractifs pour les coopérateurs éleveurs Tereos

Sur le territoire national, la collecte et la commercialisation de la luzerne déshydratée des différents acteurs de la filière sont assurées respectivement par les structures France Luzerne et Désialis. En 2020, le prix de la luzerne déshydratée était aux alentours de 180-185 €/t pour les granulés et 816 €/t pour l’ECL. Au sein de Tereos, une commission est dédiée à cette légumineuse. Une petite part de la luzerne produite à la coopérative sera proposée à ses propres coopérateurs à des prix attractifs.

« Nous allons proposer notre luzerne déshydratée avec un prix inférieur de 5 €/t à celui de Désialis et une remise commerciale de 30 % sur le coût de transport, sachant que parmi nos 3700 coopérateurs éleveurs (sur 12 000 en tout), nombre d’entre eux sont dans le nord de la France », précise David Sergent, directeur du pôle coopérateurs chez Tereos. « Avec le changement de gouvernance l’an dernier, nous avons remis l’adhérent au centre du projet Tereos », ajoute Jean-Jacques Mennesson, vice-président du Conseil de surveillance de Tereos. Pour le mois d’août, les prix sont précisément de 189,60 €/t pour une luzerne à 18 % de protéine (194,60 €/t chez Désialis) et 217,20 €/t pour une luzerne à 21 %. Ces prix seront réactualisés le 5 septembre.

Réduire l’empreinte énergétique et favoriser les abeilles

Tereos continue ses investissements pour améliorer l’empreinte environnementale de la luzerne, notamment dans les usines de déshydratation, grosse consommatrice d’énergie carbonée. « Nous avons établi un plan de réduction des émissions de CO2. Notre usine de Pleurs fait office de site pilote avec une trémie alimentée en biomasse (plaquette de bois) pour remplacer le charbon », présente Florent Feige.

Par ailleurs, plante très mellifère, la luzerne est mise à profit pour alimenter les abeilles. Avec Tereos et l’association Symbiose, le programme Apiluz consiste à laisser une bande de luzerne non fauchée dans chaque champ lors de la première coupe. « Cela équivaut à 540 hectares (sur les 11 000 hectares de luzerne Tereos) et 1700 kilomètres de bandes. Les coopérateurs sont indemnisés avec un fonds de solidarité, précise David Sergent. Cette opération est renouvelée tous les ans et validée scientifiquement. »

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