Colère des agriculteurs français : en Espagne, le secteur dénonce l’entrave à la circulation de ses camions de fruits et légumes

En Espagne, bien qu’elle « comprenne le malaise des agriculteurs français » et « partage nombre de leurs revendications », la Fepex -fédération espagnole des producteurs exportateurs de fruits et légumes- a appelé au respect de la libre circulation des marchandises en France, entravée par les protestations des agriculteurs.

Dans son communiqué du 26 février, la Fepex rappelle « partager nombre de revendications » des agriculteurs français, telles que « le manque de cohérence entre la politique agricole et la politique commerciale, qui désavantage les producteurs communautaires par rapport aux pays tiers », et la nécessité d'une « véritable réflexion sur la souveraineté alimentaire ».

Colère des agriculteurs : quelles sont les demandes des filières fruits et légumes ?

La France, point de transit des marchandises espagnoles

Mais la colère des agriculteurs en France -et donc les manifestations de la semaine dernière qui se poursuivent cette semaine- « porte préjudice » aux produits espagnols (sic) selon le syndicat espagnol. La circulation des camions de fruits et légumes espagnols est « affectée », entraînant « dans certains cas la destruction des produits ».

Le mois de janvier est l'un des mois où les volumes exportés sont les plus importants, la France étant la deuxième destination des exportations espagnoles de fruits et légumes, mais aussi un point de transit vers d'autres marchés. Selon les chiffres de la Fepex, les exportations de fruits et légumes frais en janvier 2023 se sont élevées à 1,24 million de tonnes pour une valeur de 1,636 milliards d'euros.

Une lettre au ministre de l’Agriculture espagnol

Ainsi, une lettre a été envoyée au ministre de l'Agriculture, Luis Planas, lui demandant de « soutenir les autorités nationales et communautaires compétentes pour appliquer les dispositions du Règlement 2679/98 du Conseil du 7 décembre 1998 sur le fonctionnement du marché intérieur en ce qui concerne la libre circulation des marchandises entre les États membres et d'insister auprès du gouvernement français pour qu'il adopte toutes les mesures nécessaires pour rétablir le libre transit des marchandises sur son territoire ».