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[Mis à jour] Les premiers poussins femelles sexés in ovo par Respeggt sont nés en France

L’entreprise germano-néerlandaise Respeggt a noué un partenariat avec le couvoir Novoponte, basé à Juigné-sur-Sarthe, où les premiers poussins femelles issus de sa méthode de sexage in ovo ont vu le jour aujourd’hui.

Respeggt
© Respeggt

L’entreprise germano-néerlandaise Respeggt annonce son implantation dans les Pays de la Loire où ses premiers poussins femelles, issus de sa méthode de sexage in ovo, ont vu le jour ce lundi 7 juin après avoir été sexées le 25 mai. La joint-venture entre le spécialiste néerlandais des couveuses Hatchtech et le distributeur allemand Rewe a noué un partenariat avec le couvoir Novoponte, basé à Juigné-sur-Sarthe près de Sablé.

« Pour l’instant nous disposons d’un robot semi-automatique, explique François Hubert codirigeant de l’entreprise. Le perçage est robotisé mais la partie analyse reste encore manuelle. » Il faut attendre 20 à 30 minutes pour le résultat du test, mais une fois le processus lancé, cette méthode est aussi rapide que le process automatisé (3600 œufs par heure en rythme de croisière).

Cette première éclosion avec la méthode Seleggt a été réalisée en grandeur nature sur un lot de 11-12 000 œufs. Le rythme ovosexé devrait être d’un lot par semaine. « Pour l’instant, notre seul client est Cocorette, mais nous discutons avec d’autres. Nous avons aussi commencé par les œufs de poules Novogen, mais nous n’excluons pas une prestation de service pour des couvoirs avec d’autres souches. »

Respeggt avait déjà une première expérience du marché français où quelque 140 000 poules pondeuses sont déjà issues de sa technologie Seleggt, qui permet le sexage avec une méthode non-invasive (par analyse endocrinologique), dès le 9e jour d’incubation des œufs des poules pondeuses.

Lire aussi : Paris et Berlin mettent la pression sur l’ovosexage

« Depuis 2020, nous déterminons pour des acteurs français comme Cocorette dans notre centre de sexage aux Pays-Bas le sexe de leurs œufs à couver en utilisant la méthode Seleggt. Et nous leur livrons des poussons femelles Respeggt qui grandissent en France », explique dans un communiqué Martjin Haarman, codirecteur général de Respeggt group, qui précise qu’aux Pays-Bas leurs capacités s’élèvent à plus de 100 000 poussins femelles issus de cette technologie par semaine. « Les règles d’importation en France de poussins étrangers sont toutefois extrêmement strictes (charte sanitaire spécifique). Pour mieux aider nos clients, il était donc important de s’installer au plus près de chez eux », poursuit-il.

La start-up Poulehouse s’est aussi associée à Respeggt en 2019 pour s’approvisionner en poules pondeuses issues de sa technologie.

Lire aussi : Poulehouse adopte la technologie de sexage in ovo

Dès l’été 2021, Respeggt sera en mesure d’augmenter régulièrement ses capacités de sexage en France pour répondre à la demande, indique l’entreprise germano-néerlandaise. Les œufs de poules sexées sont reconnaissables pour le consommateur au label en forme de cœur « sans tuer de poussins mâles » imprimé sur les emballages.

Actuellement des œufs ainsi estampillés sont déjà commercialisés dans plus de 6000 supermarchés et discounters en Allemagne, aux Pays-Bas, en France et en Suisse. Fin 2020 le nombre d’œufs de poules ainsi sexées commercialisés s’élevait à un demi-milliard.

Lire aussi : La méthode de sexage dans l’œuf In Ovo mise en place dans un couvoir

A noter que des dizaines de milliers de poussins sont déjà sortis des couvoirs français issus du sexage in ovo depuis 2019, via la méthode Cheggy de l'allemand AAT utilisée par le couvoir de Loudéac de HY Line France pour la marque Loué notamment.

 

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