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Lancement de campagne
L’AOP Pêches et Abricots de France dévoile ses nombreux axes de travail pour 2021

Campagne de communication commune avec l’ANPP sur Vergers Ecoresponsables, Plan Qualité Abricot, et expérimentation grandeur nature pour des pêches et abricots sans pesticides… L’AOP accélère ses projets. Elle a aussi fait un point sur les premières perspectives de campagne 2021.

L’AOP Pêches et Abricots de France a lancé sa campagne 2021 en visio-conférence le 23 mars, lors de laquelle elle a précisé ses très nombreux projets.

Agroécologie, qualité gustative et plastique : les axes de travail de la filière pêches et abricots

En premier lieu, l’AOP Pêches et Abricot s’est réjouit de sa représentativité qui s’accentue : 80 % en pêches et nectarines et entre 65 et 70 % en abricot. « Cette représentativité et ce travail collectif sont un atout pour nos partenariats avec la GMS, ainsi qu’avec les grossistes RHD qui ont l’échéance des exigences de la loi EGalim à assurer, explique le directeur Raphaël Martinez. Nous sommes de plus en plus sollicités pour travailler sur les aspects techniques, les exigences de la GMS se portant désormais toujours davantage sur la réduction des intrants et les emballages. L’AOP joue donc un rôle de plus en plus important de coordinateur des entreprises face à la grande distribution quant aux solutions agroécologiques et leur valorisation en rayon. »

Une communication commune avec l’ANPP

C’est notamment le cas avec Vergers Ecoresponsables. Le label a encore gagné en notoriété (+ 8 points à 54 %) et affiche un taux de confiance de 77 %. L’AOP Pêches et Abricots a ainsi annoncé mettre en commun les projets de communication avec l’ANPP « car nous sommes ensemble 12 mois sur 12 en rayon ». Le lancement de campagne commun aura lieu le 18 mai. Les détails n’ont pas été dévoilé mais l’AOP a précisé des encarts TV sont prévus sur les chaînes de France Télévision, avec un film long pour tous les produits Vergers Ecoresponsables, qui sera décliné en version courte par espèce. Le budget est de 600 000 € (trois quarts par l’ANPP et un quart par l’AOP Pêches et Abricots). La campagne est prévue sur le long terme, pour une présence à l’année sur trois à cinq ans.

Agroécologie : pour des pêches et abricots sans pesticides

Autre projet majeur de l’AOP : l’agroécologie. Cette année, elle lance une expérimentation grandeur nature sur la réduction des intrants, en partenariat avec six exploitations de pêches et nectarines (une parcelle par exploitation, chacune entre 0,5 et 3 ha), pour une conduite sans pesticide à partir du stade petits fruits. « Le but : mesurer et chiffrer le coût de cette agroécologie, précise Muriel Millan, du service Technique. Les enseignes sont demandeuses et mises au courant de ce projet et nous leur communiquerons les résultats. »

Un projet similaire va aussi être lancé en abricot, mais avec un itinéraire technique un peu moins risqué. Le protocole et les entreprises participantes ne sont pas encore fixés car contrairement au projet pêches nectarines, le projet abricot sera engagé jusqu’au stade distribution, avec des enseignes prêtes à s’engager pour valoriser ces abricots agroécologiques avec une communication aux consommateurs.

« Le projet pêches et nectarines porte plutôt sur un accompagnement en interne pour cette première année tandis qu’avec celui en abricot on a déjà un pied dans le commerce », résume Raphaël Martinez.

Poursuite du Plan Qualité Abricot

Le Plan Qualité Abricot poursuit son chemin, pour sa 4e année. Son objectif est l’amélioration de la qualité gustative en abricot, qui reste très hétérogène. Pour cela, quatre axes ont été développés. En premier lieu, les variétés. Une centaine de variétés ont été classées selon leurs qualités agronomiques et gustatives en quatre catégories (de celles à privilégier à celles à oublier) et font l’objet de recommandations en interne.

Deuxième axe : la mise en place d’un outil de prédiction de la qualité gustative des lots. L’outil est basé sur un modèle mis au point avec le CTIFL selon le sucre, l’acidité, la jutosité et l’intensité aromatique. L’IQA (indice de qualité abricot) est désormais une marque déposée, intégrée en tant que recommandation dans la charte Vergers Ecoresponsables pour accentuer son déploiement, avec des perspectives d’exigence dès 2022.

Le travail sur la date de récolte se poursuit avec le projet Aspir, débuté fin 2018 avec des fonds européens et régionaux. L’objectif est de développer un outil non destructif utilisable en verger pour définir le déclenchement de récolte sans se baser sur la couleur externe, indicateur pas toujours pertinent. La technologie de spectrométrie infrarouge a été retenue (Felix F750) et cette campagne, les modèles vont être consolidés, testés en réel dans les entreprises et une réflexion sur le développement de l’outil et sa rentabilité va être lancée.

Enfin, l’accompagnement agronomique en termes d’itinéraire cultural (conduite des arbres en verger) se poursuit.

Renouvellement de vergers : le segment des nectarines plates et des sanguines s’accentue

Concernant les premières perspectives de campagne 2021, l’AOP Pêches et Abricots fait état d’un hiver correct en termes d’heures de froid et de conditions en floraison satisfaisantes. « A voir les conditions des prochaines semaines mais à date, nous sommes sur un potentiel normal », précise le président de l’AOP Bruno Darnaud. Les prévisions Abricots seront dévoilées le 4 mai, celles en Pêches et nectarines le 25 mai.

Côté vergers et tendances variétales, en pêches et nectarines, les surfaces françaises représentent 6 200 ha pour 300 exploitations, des chiffres qui se sont stabilisés. « Il est néanmoins intéressant de noter que plus de 500 ha ont été plantés cet hiver, ce qui représente un taux de renouvellement du verger autour des 9 %, plutôt satisfaisant et qui reflète les tendances commerciales », note Bruno Darnaud. Le potentiel des volumes est donc en légère hausse pour les trois prochaines années. Les nectarines restent majoritaires par rapport aux pêches jaunes, en recul. De nouveaux segments apparaissent, avec un potentiel commercial certain car répondant aux attentes des consommateurs : les nectarines plates et sanguines sont en croissance de +85 % en trois ans. Ces deux segments représentent désormais chacun 3 % du verger (environ 180 ha), sur les trois bassins principaux de production pour les nectarines plates et surtout en Rhône-Alpes pour les sanguines.

En abricot, à 4 700 ha pour 650 exploitations, les surfaces sont en légère baisse (-3 %). « On a observé en 2019-2020 les plus faibles plantations de ces 20 dernières années, mais le potentiel de production va rester identique à court terme grâce aux nombreux jeunes vergers, souligne Bruno Darnaud. Des incertitudes demeurent néanmoins quant au renouvellement du verger. » Le calendrier de production se stabilise en précoce et augmente légèrement à partir de la mi-juin. Les plantations diminuent en variétés précoces. « Nous avons toujours une trop forte diversité de variétés, on n’a toujours pas trouvé les variétés de référence, mais l’attente des producteurs est forte. Le Plan Qualité Abricot devrait rapidement dégager des perspectives », espère Bruno Darnaud.

 

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