Aller au contenu principal

Y aura-t-il un prix plancher du lait ?

Au sein de l’interprofession laitière, la position semble unanime : pas des prix planchers, il faut continuer à travailler sur l’application des lois Egalim.

© Pixabay / Mohamed_hassan

Depuis l’annonce du président de la République de prix planchers pour les agriculteurs, le 24 février, « les choses se dégonflent petit à petit », image Pascal Le Brun, président de la Coopération laitière.

Le 27 février, lors d’une rencontre avec l’interprofession de la viande, Gabriel Attal, premier ministre, a nuancé les propos d’Emmanuel Macron : « Sur le prix plancher c’est l’application de la loi Egalim, ce n’est pas les prix administrés de la France Insoumise (…) Il faut que l’industriel conclue d’abord un prix avec le producteur avant le distributeur ». Avant de résumer : « Il faut qu’Egalim s’applique, c’est une sorte de prix plancher ».

Des contrats et des indicateurs

Des nuances que corrobore la FNPL. « Gabriel Attal, en passant sur le stand des produits laitiers, nous a expliqué que les annonces c’était pour les filières qui n’ont pas encore mis en place les indicateurs et la contractualisation. Car le lait est une des filières les plus avancées sur le sujet », témoigne Thierry Roquefeuil, le président du syndicat.

« Nous avons posé la question aux ministres si on devait continuer de travailler sur Egalim et la contractualisation ou si le président de la République allait fixer le prix du lait. Leur réponse : on continue la construction du prix en marche avant », abonde Ghislain de Viron, premier vice-président de la FNPL.

Prix plancher ou prix plafond ?

Car la mise en place de prix plancher interroge l’ensemble des professionnels. « D’un point de vue du droit de la concurrence et que le prix plancher devienne un prix plafond », explique Pascal Le Brun. Avant d’ajouter : « Avant de faire une loi Egalim 4, il faudrait que les lois Egalim 1, 2 et 3 fonctionnent en contrôlant leur application et en les renforçant. »

Une première piste est évoquée et partagée par de nombreux professionnels et politiques : intégrer la restauration collective dans Egalim et la non-négociabilité de la matière première agricole (MPA).

Sur le sujet de la MPA, la FNPL maintient sa demande de fixer une date butoir pour les contrats sur la matière première agricole entre les producteurs et les industriels pour être sûre qu’elle est bien prise en compte par les industriels dans les négociations commerciales avec la grande distribution.

Une mission parlementaire va plancher jusqu’au mois de juin pour renforcer Egalim. Une proposition de loi est prévue à l’été.

Lire aussi Manifestations : le récap des mesures annoncées par le gouvernement

Les plus lus

<em class="placeholder">Nathalie et Michel Daguer, éleveurs en Mayenne avec leurs vaches</em>
Pâturage hivernal : « Nous ne voyons que des bénéfices dans notre élevage en bio et en monotraite en Mayenne »

Le Gaec du Ballon en Mayenne, en bio et en monotraite, profite de conditions pédoclimatiques privilégiées pour pâturer en…

<em class="placeholder">guillaume rivet, éleveur dans les deux-sèvres</em>
Organisation du travail : « Nous avons robotisé la traite pour anticiper le départ à la retraite de mon père dans les Deux-Sèvres »

Le Gaec Privalait, dans les Deux-Sèvres, tourne entre mère et fils depuis bientôt deux ans. La robotisation de la traite, en…

<em class="placeholder">« L’herbe pâturée est la plus économique car, plus il y a de stock, plus les charges de mécanisation augmentent », soulignent Sébastien Le Goff et Julie Sylvestre.</em>
Diagnostic de système fourrager : « Nous avons prouvé la résilience de notre élevage face aux aléas climatiques dans le sud du Morbihan »

Au Gaec de Coët Cado, dans le Morbihan, pour s’assurer de la résilience de leur système fourrager aux aléas, les associés ont…

Carte de la zone régulée FCO3 à la date du 5 décembre 2024.
FCO 3 : près de 8 500 foyers en France

A date de jeudi 5 décembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 8 436 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

<em class="placeholder">Brice Minot, Vincent Colas et Cyrille Minot, trois des quatre associés du Gaec des forges, en Côte-d&#039;Or</em>
Élevage laitier : « Nous cherchons de la productivité et de l’autonomie pour rentabiliser nos installations en Côte-d’Or »

Au Gaec des forges, en Côte-d’Or, les associés ont robotisé pour mieux organiser le travail. La recherche d’un bon prix du…

<em class="placeholder">jeune agriculteur et retraité départ à la retraite transmission</em>
Manque de main-d'œuvre : quelles sont les options en élevage laitier pour organiser son travail et gagner du temps ?

Lorsqu’un collectif de travail est amené à se réorganiser (départ à la retraite des parents ou d'un associé, dénouement d'un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière