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Conversion atelier lait en viande
Une possibilité pour les troupeaux doubles à dominante viande

Le revenu disponible familial peut augmenter si la conjoncture viande est favorable et la main-d´oeuvre réduite.


La spécialisation en élevage allaitant peut être raisonnablement envisagée sur le plan économique dans le cas des troupeaux mixtes (lait et viande) à dominante viande. Les Réseaux d´élevage d´Auvergne et de Lozère, et en particulier Roger Bouchy de la Chambre d´agriculture du Cantal, ont étudié de près la question. En effet, dans ces régions, « les doubles troupeaux représentent le tiers des systèmes laitiers », mais « ceux à dominante lait sont majoritaires (75 %)».
Deux fois moins de travail d´astreinte par UGB allaitant . ©S. Bourgeois

Des conditions de travail parfois difficiles
L´intérêt est d´autant plus palpable chez les éleveurs que « dans les zones de montagne, il y a encore beaucoup de stabulations entravées qui rendent les conditions de travail parfois difficiles », souligne Jean-Luc Reuillon, ingénieur de l´Institut de l´élevage basé dans le Puy-de-Dôme. « Dans ces conditions, le temps de travail d´astreinte est en moyenne deux fois plus important en élevage laitier (60 h/UGB) qu´allaitant (30 h/UGB). » Mais le choix, surtout s´il s´inscrit dans la durée, doit tenir compte de l´impact négatif sur le plan économique. Ce dernier augmente avec le poids initial de la production laitière dans le revenu. Dans les systèmes à dominante viande (70 000 litres de quota maximum, 40 à 50 vaches allaitantes, 70 hectares), il est possible d´abandonner le lait sans trop de répercussions économiques « à condition de réduire la main-d´oeuvre », souligne Jean-Luc Reuillon.

Dans les élevages à dominante lait (plus de 120 000 litres de quota, 30 vaches allaitantes avec au maximum les 2/3 de primées), l´arrêt de la production laitière « peut diviser le revenu par deux ». De fait, selon les simulations réalisées par ces deux Réseaux d´élevage, dans ce cas « la baisse de disponible est importante quelle que soit la conjoncture lait ou viande ». A unité de main-d´oeuvre constante, elle varie entre 32 et 67 % selon la conjoncture viande et lait.

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