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Qui profite des prix élevés des produits laitiers sur les marchés mondiaux ?

Les fabrications européennes de beurre ont baissé de 2 % en 2021 par rapport à 2020, au profit de la crème et des fromages.
Les fabrications européennes de beurre ont baissé de 2 % en 2021 par rapport à 2020, au profit de la crème et des fromages.
© R. Lemoine - Archives

Beurre, poudre, fromages... les cotations européennes continuent de grimper et donnent le tournis :

4 125 €/t pour de l’Edam allemand (+800 €/t en quatre mois),

6 170 €/t pour du beurre vrac français spot (+2 000 €/t),

3 420 €/t pour de la poudre de lait française (+840 €/t). La valorisation beurre poudre France a atteint 445 €/1 000 l en novembre 2021.

Mais ces prix sont ceux sur le marché spot ; ils ne concernent pas les volumes engagés par des contrats déjà conclus.

Nos voisins allemands (382 € en novembre selon Idele, soit +19 %/nov. 2020), néerlandais (437 €/t en décembre pour FrieslandCampina, soit +24 %) et irlandais (Kerry et Glanbia à plus de 392 € en décembre pour un lait à 36-33, soit +31 %) profitent de ces hausses et ont augmenté leurs prix du lait. En France, le prix du lait conventionnel (hors signes de qualité) n'a augmenté que de 8,5 % (+28 €) en novembre 2021 par rapport à novembre 2020 pour atteindre 354 €/1 000 l (en 38 - 32), selon FranceAgriMer.

Les Pays Bas – malgré une collecte en baisse – et l’Irlande (collecte à +5 % en nov. 2021/nov. 2020) semblent avoir privilégié les fabrications de produits industriels pour profiter des cours mondiaux.

Augmentation moindre en France

En France, la collecte en retrait (-2.7% en nov/nov. 2020) ne permet pas de profiter du marché spot. « La plupart des volumes sont déjà contractualisés et engagés. De plus, l’essentiel de la collecte est transformé en produits de grande consommation (PGC) et fromages dont les contrats sont honorés prioritairement. Certains acteurs évoquent même des difficultés à respecter des contrats avec les acheteurs d’ingrédients laitiers », développe l’Institut de l’élevage.

De plus, les négociations tarifaires avec la grande distribution pour les marques nationales s’achèvent le 1er mars ; la répercussion de l’inflation tarde donc à se concrétiser sur ce débouché important pour la valorisation du lait français. Le prix du lait français augmente néanmoins, et un certain nombre d’annonces pour janvier se situent entre 360 et 380 €/1 000 l.

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