En Allemagne et Belgique, des laiteries s’agrandissent
« Nous avons fait un voyage en Allemagne. La coopérative que nous avons visité nous a montré un terrain fraîchement acquis, pour y construire un nouveau site industriel ; pour suivre la hausse de la production, et en vue de la fin des quotas ! »
Des stratégies volumes chez nos voisins
Ce témoignage d’un éleveur et d’un conseiller font référence aux projets de la laiterie privée Rücker, dans le nord de l’Allemagne, et de la coopérative MUH. Rücker fabrique des fromages (type feta, à pizza, à sandwich…), du beurre et de la poudre. La MUH produit essentiellement du lait de consommation UHT, sur un seul site, qui traite plus d’un milliard de litres par an (près de deux fois la taille des plus gros sites français). Ils sont très dynamiques à l’export. D’autres laiteries nordiques investissent aussi, comme Milcobel, une coopérative belge qui représente environ un tiers du lait belge.« L’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Danemark, ont une lecture précise de leur avenir. Producteurs et transformateurs ont la conviction qu’il faut produire davantage. Cette stratégie volume s’impose à eux, car ils sont sur des gammes de produits moins variés et plus basiques qu’en France. Et ils misent sur l’export vu que la consommation en Europe de l’ouest est stable », expose Benoît Rouyer, du Cniel. Selon lui, « ces investissements sont liés avant tout au développement de marchés à l’export, et au développement de la collecte, qui suit les hausses de quota décidées par l’Union européenne. Les pays nordiques font leur quota, voire sont en léger dépassement ». Mais ces investissements sont aussi réalisés en vue de la fin des quotas en 2015.