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Des vaches croisées trois voies pour associer productivité et pâturage

À l’Inrae de Lusignan, dans la Vienne, le dispositif expérimental OasYs utilise un croisement Holstein, jersiaise et rouge scandinave pour avoir des vaches laitières rustiques et adaptées au pâturage tout en restant productives.

Depuis janvier 2019, l'ensemble du troupeau est constitué de vaches croisées.
Depuis janvier 2019, l'ensemble du troupeau est constitué de vaches croisées.
© V. Bargain

Le dispositif expérimental OasYs de l'Inrae de Lusignan vise à concevoir un système laitier rentable adapté au changement climatique, en économisant les ressources en eau et en énergie fossile. Le modèle repose sur un système fourrager diversifié permettant de pâturer aux quatre saisons ; sur une stratégie d’élevage associant deux périodes de vêlage (printemps, automne) ; et sur une durée de lactation allongée à 16 mois. Le tout s’accompagne d’un croisement rotatif trois races Holstein, jersiaise et rouge scandinave.

« L’objectif avec ce croisement est d’avoir des vaches adaptées au pâturage et rustiques, avec de bonnes capacités de reproduction, des taux élevés et le plus de lait possible pendant la durée de vie de la vache » explique Sandra Novak, responsable scientifique du projet.

La hausse des taux compense la baisse de production

La rouge scandinave a été retenue pour ses capacités de reproduction et de production. La jersiaise pour ses atouts en termes de reproduction, ses taux élevés et son petit format limitant les échanges thermiques en cas de forte chaleur et les problèmes de portance des prairies. Les premiers croisements ont eu lieu en 2013. Après avoir diminué, la production laitière a commencé à remonter à partir de 2019 pour atteindre 20,1 l/VL/j en 2021. Les taux ont progressivement augmenté jusqu’à 46,7 g/l de TB en moyenne sur la période janvier 2019 à mars 2022 et 36,0 g/l de TP. « Sur le plan économique, la hausse des taux compense la baisse de production », assure Sandra Novak.

Le troupeau a aussi de très bons résultats de reproduction. En 2020-2022, le taux de réussite en première IA est de 64 % en vaches et 73 % en génisses, contre 51 % et 58 % dans le groupe de référence (reproscope polyculture-élevage et grandes cultures). Le pourcentage à trois IA et plus est de 3 % en vaches (20 % dans le groupe) et 3 % en génisses (13 % dans le groupe). Les vaches sont également très rustiques (pas de problèmes sanitaires) et valorisent bien le pâturage (achats de concentrés et fourrages de 29 €/1 000 l contre 79 €/1 000 l dans le groupe Inosys « pâturage significatif »).

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