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Dégâts de gibier : que contient l'accord qu'agriculteurs et chasseurs espèrent signer au salon de l’agriculture

Fédération nationale des chasseurs, FNSEA, Jeunes agriculteurs et Chambres d’agriculture France se sont réunis le 13 février à Paris pour réaffirmer leur objectif de voir réduire les dégâts de gibiers sur les surfaces agricoles de 20 à 30% en cinq ans.

Dégâts de sanglier dans un champ de maïs
© GC Gutner

Les représentants des chasseurs (Fédération nationale des chasseurs), de la FNSEA, des JA et des chambres d'agriculture se sont réunis le 13 février pour réaffirmer le contenu de l’accord trouvé sur les dégâts de gibiers en 2021 en vue d’une signature avec l’État au Salon de l’agriculture, selon un communiqué.

Une journée qualifiée d’historique par Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, sur twitter.

L’accord assorti de l’objectif de réduire d’ici 3 ans au niveau national de 20 à 30% les surfaces agricoles détruites par les sangliers, devrait être signé sur le salon de l’Agriculture après accord entre l’Etat et la FNC.
 

Une boîte à outils pour augmenter les prélèvements de sangliers

Il comporte une boîte à outils pour augmenter les prélèvements de sangliers, un accord sur la possibilité d’agrainage dissuasif, et une réforme de l’indemnisation, soulignent dans un communiqué commun la FNC, la FNSEA, Jeunes agriculteurs et Chambres d’agriculture de France.


Que dit l'accord ?

L'accord entre les Chambres d'agriculture, la FNSEA et la FNC dont nous nous sommes procuré une copie propose plusieurs mesures pour mieux gérer les populations de sangliers parmi lesquelles :

  • permettre d'utiliser la chevrotine pour le tir des sangliers en battue à courte distance
  • permettre le tir du sanglier sur des points d'appâtage proches de points fixes
  • augmenter, en cas de nécessité, les possibilités de protection des cultures par des extensions adaptées de la période de chasse (entre avril et mai)
  • permettre, en cas de nécessité, d'intervenir la nuit pour prélever des sangliers (sous réserve d'une information préalable)
  • permettre les prélèvements de sangliers autour des parcelles agricoles en cours de récolte.
     

L'accord préconise aussi d'interdire tout lâcher de sangliers en milieu naturel.

Concernant la procédure d'indemnisation des dégâts sur les cultures, l'accord propose de revenir à un système simplifié par un unique critère financier par exploitation agricole et par an de 150 euros.
 

Multiplier l’implantation de haies

Lors de la réunion d’échanges les acteurs ont aussi rappelé que la « préservation de la biodiversité est à la fois un enjeu agricole et cynégétique ». « Il passe par des partenariats qu’il faut renforcer comme le programme Agrifaune, Symbiose… et d’expériences de terrain qu’il faut démultiplier à travers un programme ambitieux d’implantation de haies, surfaces et d’infrastructures écologiques favorables au petit gibier, à la protection des cultures, à la lutte contre l’érosion et le réchauffement climatique » poursuit le communiqué.

Durant la campagne présidentielle, Marc Fesneau avait promis à la FNC (chasseurs) de travailler sur une « boîte à outils » permettant de mieux réguler les dégâts de gibier, et sur leur accompagnement financier, rappellent nos confrères d’Agrafil.

Cette journée d'échanges fera date

« En renforçant nos liens aujourd’hui et en fixant l’objectif de faire baisser les surfaces détruites de 30% en trois ans, nous garantissons la sécurité de nos fermes et la continuité de notre travail en faveur de l’entretien des haies, des pâtures, des estives, de la captation de carbone et de la régulation du gibier pour préserver la biodiversité, remarquable et cultivée », se félicite Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, dans le communiqué.

« Cette journée d’échanges où nous avons rassemblé nos réseaux respectifs fera date. Elle montre notre volonté partagée d’avancer ensemble pour renforcer nos liens en partenariat dans les départements », commente pour sa part Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs.

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