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Confort de travail : le plancher mobile pour la traite vous donne-t-il satisfaction ?

En fonction de la taille des trayeurs, la hauteur des quais de traite n’est pas toujours adaptée, ce qui engendre des tensions musculaires et articulaires à la longue. Pour assurer une bonne posture aux trayeurs, de plus en plus d’élevages optent pour un plancher mobile à la traite. 4 éleveurs témoignent. 

<em class="placeholder">plancher mobile en élevage laitier</em>
Le plancher mobile permet aux différents trayeurs d'adopter une bonne posture lors de la traite, quelle que soit leur taille.
© O. Anger
 

Olivier Anger, éleveur dans le Calvados

OUI Nous sommes trois à traire sur l’élevage : deux d’entre nous mesurent 1,80 mètre et Anthony est plus petit d’une quinzaine de centimètres. Quand il a rejoint le Gaec il y a six ans, nous avons pris les devants en installant un plancher mobile scindé en deux parties dans la nouvelle salle de traite deux fois douze. Je ne voulais pas qu’il souffre d’une mauvaise posture. Mon autre associé a un peu tiqué au départ en raison du prix : 10 000 euros auxquels il faut soustraire 3 000 euros de subvention de la MSA. Au final, les 7 000 euros amortis sur quinze à vingt ans, à raison de deux traites par jour, ce n’est pas si cher payé. Si nous achetions un tracteur, il ne nous viendrait pas à l’esprit de le choisir sans hauteur de siège adaptable. Eh bien, là, c’est pareil !

Harrie Hoppenreijs, éleveur dans le Calvados

 

 
<em class="placeholder">Harrie Hoppenreijs, éleveur dans le Calvados</em>
Harrie Hoppenreijs, éleveur dans le Calvados © H. Hoppenreijs

NON Le plancher mobile que nous avons installé en 2008 pour traire nos 85 vaches a bien fonctionné seulement les cinq premières années d’utilisation. Nous avons eu un premier souci avec un verrin électrique qui a dû être remplacé pour 850 euros à l’époque. Un peu plus tard, l’installation a connu des problèmes électroniques qui ont coûté 3 000 euros de réparations. Puis, deux autres verrins ont lâché. Et là, c’était trop, nous avons décidé de laisser tomber. D’après l’installateur, ce type de matériel résiste mal aux émanations d’ammoniac issues du bâtiment sous caillebotis intégral. C’est une hypothèse mais effectivement de la corrosion est visible et un voisin a eu le même souci. Aujourd’hui, mon fils a remplacé ma femme à la traite. Il mesure 2 mètres, autant dire que la hauteur des quais n’est pas adaptée, mais pour l’instant nous faisons avec.

Tiphaine Chatal, éleveuse dans le Morbihan

 

 
<em class="placeholder">Tiphaine Chatal, éleveuse dans le Morbihan</em>
Tiphaine Chatal, éleveuse dans le Morbihan © T. Chatal

OUI Je ne pourrai plus traire sans. Le plancher mobile a beaucoup soulagé les épaules de ma mère sur la fin de sa carrière. Je n’hésite pas à varier la hauteur selon les vaches et les soins à effectuer sur les mamelles pour être plus à l’aise. Avec les primipares, au début, c’est aussi plus sécurisant et plus confortable de ne pas tenir la griffe à bout de bras. En fin de traite, je baisse le plancher au maximum pour brancher les griffes sur les jeters et je le remonte à fond pour nettoyer les quais au surpresseur.

Corinne Grandin, éleveuse dans la Manche

 

 
<em class="placeholder">Corinne Grandin, éleveuse dans la Manche</em>
Corinne Grandin, éleveuse dans la Manche © C. Grandin

OUI Notre roto 28 postes est équipé d’un plancher mobile. Nous relevons la hauteur en seconde partie de traite quand nous commençons à fatiguer. Cela nous permet de soulager les bras et de maintenir une traite agréable. Même chose, si la mamelle d’une vache est trop haute. Ce sont les équipements qui s’adaptent à nous et non l’inverse.

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