Aller au contenu principal

Comment innover pour amener de la valeur ajoutée ?

Créer de l’affectif entre les consommateurs et les éleveurs est un axe fort des innovations actuelles.

Stéphane Gouin, Agro Campus Rennes. "La pression médiatique peut détruire l'image d'une marque en quelques minutes. Mieux vaut donc anticiper les attentes consommateurs."
© C. Pruilh

Il faut innover pour défendre ses parts de marché et pour aller chercher de la valeur ajoutée", rappelle Stéphane Gouin, maître de conférences à Agro Campus Rennes. Mais la concurrence est forte entre innovations. Dans la grande distribution, les linéaires se sont allongés, avec une foule de produits divers et variés. "La segmentation est forte. Un consommateur prend 5 à 8 secondes pour choisir un litre de lait, pas plus de 20 s pour des yaourts, quand il est face au linéaire. Cela veut dire que pour réussir son innovation, celle-ci doit marquer le consommateur. L’emballage doit l’attirer et l’information répondre à ses attentes, en un clin d’oeil." Sur 10 000 nouveaux produits lancés chaque année, 50 % disparaissent au bout d’un an.

Or une innovation peut coûter cher. Surtout quand elle implique des changements de transformation et des changements de mode de production (sans OGM, lait de pâturage, bien être animal…). "La première chose est de s’assurer que l’on répond bien à une attente consommateur." La seconde est d’utiliser un vocabulaire que comprend le consommateur. La troisième est de créer une histoire entre les éleveurs et le consommateur.

Du local, en circuit court, des produits naturels

Les consommateurs ne recherchent pas tous les mêmes caractéristiques. Néanmoins, parmi les grandes préoccupations, il y a la naturalité du produit, le bien-être animal, l’impact environnemental du produit et de son mode de production. "Le local est un critère d’achat majeur pour 49 % des Français, selon une étude consommateur de 2016. Il y a une défiance vis-à-vis des filières longues et des grands groupes de l’agroalimentaire", ajoute Stéphane Gouin. "Le renforcement du lien entre les consommateurs et le producteur est un axe d’innovation très important."

Les plus lus

<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Maïs ensilage : les étapes à suivre pour réussir son ensilage

Récolter au bon stade le maïs fourrage est essentiel : il en va de la qualité et de la conservation de l'ensilage. Ne vous…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière