Aller au contenu principal

Cniel : les chantiers prioritaires du nouveau président Pascal Le Brun et de Marie-Andrée Luherne, présidente déléguée

Pascal Le Brun, président de la coopération laitière, prend la suite de Thierry Roquefeuil à la tête de l’interprofession laitière. Il sera accompagné de Marie-André Luherne, vice-présidente de la FNPL, en tant que présidente déléguée. Parmi les chantiers à venir : la nouvelle CVO et la publication d’un nouvel indicateur beurre poudre.

Pascal Le Brun (deuxième à gauche) préside le conseil d’administration du Cniel, aux côtés de Marie-Andrée Luherne, présidente déléguée (veste rouge au centre), ...
Pascal Le Brun (deuxième à gauche) préside le conseil d’administration du Cniel, aux côtés de Marie-Andrée Luherne, présidente déléguée (veste rouge au centre), avec quatre vice-présidents : de gauche à droite, Luc Verhaegh, pour le collège des coopératives laitières ; Marc Delage pour le collège du commerce, de la distribution et de la restauration; Yohann Barbe pour le collège des producteurs et trésorier du Cniel; et François-Xavier Huard pour le collège des industries privées.

L’annonce du nouveau président ou de la nouvelle présidente, qui reprendra le flambeau de Thierry Roquefeuil qui a occupé ce poste durant onze ans, était attendue le 26 juin lors de la célébration des 50 ans du Cniel. Mais il aura fallu une semaine supplémentaire pour que les quatre collèges de l’interprofession laitière (producteurs, coopératives, industriels privés et distribution) se mettent d’accord entre les deux candidatures officiellement déclarées. Celle de Pascal Le Brun des coopératives laitières, connue de longue date, et l’autre, de Marie-André Luherne, de la FNPL, déclarée une semaine avant l’échéance.

C’est finalement Pascal Le Brun, producteur de lait dans le Calvados et à la tête de la branche lait de la coopérative Agrial (Eurial) et du syndicat de la coopération laitière qui a été désigné président du Cniel. Nouveauté pour ce mandat : il sera accompagné de Marie-André Luherne, productrice de lait dans le Morbihan et vice-présidente de la FNPL, qui endossera le rôle de présidente déléguée.

Une présidence à deux têtes ? « Non, il n’y a qu’un seul président », assure Pascal Le Brun. « Je serai en appui », abonde Marie-André Luherne, qui assure que les producteurs ont obtenu « des engagements » pour les producteurs de la part du nouveau président, notamment concernant l’objectif de maintien du niveau de la production laitière française, alors que la présidence de l’interprofession passe aux mains de la transformation.

Les missions de la présidente déléguée porteront plus particulièrement sur les sujets de l’attractivité, du renouvellement des générations et de la place des femmes dans la filière. De son côté, la feuille de route du nouveau président est déjà bien garnie. Le mot d'ordre ? Accélérer, écrit-t-il dans une lettre datée du 10 juillet adressée à la filière laitière.

  • Accélérer pour rendre notre filière plus attractive, performante et créatrice de valeur
  • Accélérer pour promouvoir encore plus efficacement le lait et les produits laitiers français auprès des pouvoirs publics, des consommateurs et de l’ensemble de nos parties prenantes
  • Accélérer pour permettre à notre filière, ce bien commun, d’être plus durable et plus ambitieuse

Les chantiers prioritaires du nouveau président du Cniel

Concrètement, le nouveau président de l’interprofession devra mener rapidement trois chantiers clés : 

• Contribution volontaire obligatoire (CVO) : L’accord actuel court jusqu’à fin 2025. « De quelle manière répartit-on la cotisation et pour faire quoi ? Il faut trouver la façon la plus équilibrée pour la filière et les dossiers que l’on doit porter. Il faut partir de ce que l’on veut faire », décrypte Pascal Le Brun. Aujourd’hui, les cotisations proviennent pour 73 % des producteurs. Un argument que n’avait pas hésité à faire valoir la FNPL pour l’élection du nouveau président. « Celui qui est majoritaire financièrement gouverne ! », avançait le syndicat dans un communiqué le 26 juin en indiquant proposer « une CVO qui soit ambitieuse et égalitaire entre les familles dans le cadre du futur accord interprofessionnel […] Mêmes droits, mêmes devoirs ! » en réference au fait que les quatre collèges disposent du même pouvoir de vote - la règle de l’unanimité prévaut à l’interprofession - mais ne contribuent pas de la même manière au budget du Cniel.

• Indicateurs utilisés dans le calcul du prix du lait (Egalim) : Déjà deux ans que le chantier de l’indicateur de la valorisation beurre-poudre traîne. « J’entends la colère des organisations de producteurs qui demandent un indicateur robuste, assure Pascal Le Brun. Peut-être faudra-t-il le construire un peu différemment de ce que l’on connaît aujourd’hui ? ». Côté coût de production et prix de revient, il pourrait également y avoir du changement avec un élargissement de l’échantillon et la prise en compte de charges qui ne sont pas incluses dans l’Ipampa, comme les travaux par tiers ou le fermage.

• Gouvernance du Cniel : « Les statuts de l’interprofession sont à revisiter pour qu’ils soient plus lisibles », estime le nouveau président, notamment concernant la présidence tournante.

Le travail risque d’être de longue haleine. Chaque décision doit être validée par l’ensemble des quatre collèges. Il n’est pas toujours simple de mettre tout le monde d’accord.

 

France OP Lait intègre le collège producteur de l'interprofession laitière

Loïc Adam, président de France OP Lait, a été élu représentant des organisations de producteurs au sein du collège producteurs du Cniel fait savoir le syndicat des OP qui revendique 23 OP soit un tiers des organisations de producteurs de lait. « En tant que représentant des OP au Cniel, je m’engage à travailler en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes pour renforcer la position des OP et répondre aux défis auxquels elles sont confrontées », avance Loïc Adam.

Cette nomination est un signe fort à l'encontre de cette fédération dont la création, en 2018, est encore récente.

 

De nombreux changements au sein de la filière laitière

• Le Vosgien, Yohann Barbe est président de la FNPL depuis avril. Il reste également porte-parole de la FNSEA. Stéphane Joandel, de la Loire, est secrétaire général du syndicat.

Jean-Michel Javelle, également de la Loire, succède à Damien Lacombe à la tête de la coopérative Sodiaal.

Samuel Bulot, producteur bio en Côtes d’or, a été élu à la présidence de l’Institut de l’élevage. Il succède à Martial Marguet qui assumait ce rôle depuis 2007.

Philippe Marquet, également producteur dans la Loire, prend la présidence de Biolait à la suite de Nathalie Delagnes.

Jean-Michel Gac, producteur laitier dans les Côtes-d’Armor, est nommé président de la Coopérative Even. Il succède à Guy Le Bars qui, après 17 ans de mandat, a souhaité passer le témoin.

Les plus lus

<em class="placeholder">Nathalie et Michel Daguer, éleveurs en Mayenne avec leurs vaches</em>
Pâturage hivernal : « Nous ne voyons que des bénéfices dans notre élevage en bio et en monotraite en Mayenne »

Le Gaec du Ballon en Mayenne, en bio et en monotraite, profite de conditions pédoclimatiques privilégiées pour pâturer en…

<em class="placeholder">guillaume rivet, éleveur dans les deux-sèvres</em>
Organisation du travail : « Nous avons robotisé la traite pour anticiper le départ à la retraite de mon père dans les Deux-Sèvres »

Le Gaec Privalait, dans les Deux-Sèvres, tourne entre mère et fils depuis bientôt deux ans. La robotisation de la traite, en…

<em class="placeholder">« L’herbe pâturée est la plus économique car, plus il y a de stock, plus les charges de mécanisation augmentent », soulignent Sébastien Le Goff et Julie Sylvestre.</em>
Diagnostic de système fourrager : « Nous avons prouvé la résilience de notre élevage face aux aléas climatiques dans le sud du Morbihan »

Au Gaec de Coët Cado, dans le Morbihan, pour s’assurer de la résilience de leur système fourrager aux aléas, les associés ont…

Carte de la zone régulée FCO3 à la date du 5 décembre 2024.
FCO 3 : près de 8 500 foyers en France

A date de jeudi 5 décembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 8 436 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

<em class="placeholder">Brice Minot, Vincent Colas et Cyrille Minot, trois des quatre associés du Gaec des forges, en Côte-d&#039;Or</em>
Élevage laitier : « Nous cherchons de la productivité et de l’autonomie pour rentabiliser nos installations en Côte-d’Or »

Au Gaec des forges, en Côte-d’Or, les associés ont robotisé pour mieux organiser le travail. La recherche d’un bon prix du…

<em class="placeholder">jeune agriculteur et retraité départ à la retraite transmission</em>
Manque de main-d'œuvre : quelles sont les options en élevage laitier pour organiser son travail et gagner du temps ?

Lorsqu’un collectif de travail est amené à se réorganiser (départ à la retraite des parents ou d'un associé, dénouement d'un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière