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Coopération agricole
Vivadour enregistre une hausse de son chiffre d’affaires en 2019/2020

Si la collecte a retrouvé son niveau d’il y a deux ans, l’exercice commercial du groupe coopératif a été impacté par la Covid-19. Mais Vivadour va de l’avant pour adapter son modèle économique à l’évolution de son environnement.

© Vivadour

Le chiffre d’affaires de Vivadour est passé de 452 M€ en 2018/2019 à 470 M€ en 2019/2020. « La hausse de 4 % du chiffre d’affaires est liée à la très bonne collecte en céréales, à la hausse des activités des productions animales (notamment les filières bovine et œuf) ainsi qu’à la hausse du plan de production de semences », explique le porte-parole du groupe coopératif. Si Vivadour avait déclaré, dans un communiqué en date du 2 décembre 2019, « un résultat net positif » en 2018/2019, il préfère ne pas le diffuser sur l’exercice 2019/2020. Le groupe coopératif se contente d’affirmer, dans un communiqué en date du 2 février, qu’il « consolide des résultats satisfaisants pour l’exercice 2019/2020 » , malgré « la crise du COVID-19 [qui] a marqué la fin de l’exercice ». Et Vivadour de rassurer : « Dans un contexte économique et sanitaire perturbé, la diversité des métiers est une force. Elle permet de résister aux aléas conjoncturels des activités. »

Une activité impactée par la Covid-19

La crise sanitaire a impacté les activités du groupe à plusieurs niveaux. « De nouveaux modes d’organisation ont émergé afin de préserver la sécurité des adhérents et de nos salariés (mise en place du drive pour le retrait des produits d'agrofournitures, par exemple) et d’assurer le maintien des activités », détaille le porte-parole de Vivadour.

Cependant, le confinement printanier a laissé des traces sur le segment de la distribution au grand public.  « Les activités des magasins Gamm vert ont, dans un premier temps, été soumis à une période d’interdiction d’ouverture sauf pour l’alimentation humaine et animale. L’activité aval de notre filière viticole via notre union CVG a également connu un ralentissement des ventes de vin vrac. »

Une évolution des assolements au détriment du maïs

« Vivadour a atteint un bon volume de collecte, avec plus de 490 000 t », contre 380 000 t en 2018, 480 000 t en 2017 et 504 000 t en 2016.

« L’assolement sur notre territoire devient de plus en plus diversifié : les conversions en bio continuent et représentent environ 20 000 ha, la culture du soja progresse également au détriment du maïs. La culture du maïs représentait 80 % des surfaces cultivées il y a encore quelques années, contre 50 % en 2019 », indique le porte-parole de Vivadour.

Face à ces évolutions d’assolement et au volume de collecte sensible aux aléas climatiques, « une réflexion est ainsi engagée pour pérenniser cette filière et l’adapter aux mutations de l’agriculture en préservant un niveau de services auprès des agriculteurs ».

Des investissements à venir

Par ailleurs, « le groupe continuera à investir dans des projets structurants pour ses agrochaînes et ainsi améliorer la résilience des productions agricoles du territoire », indique le communiqué de presse.

« Notre avenir repose sur tous les projets inscrits dans une démarche environnementale et sources de nouveaux revenus pour nos adhérents », insiste Jean-Marc Gassiot-Bitalis, président de Vivadour, dans le rapport d’activité 2019/2020. Ainsi par exemple, le groupe coopératif investit « dans une usine de trituration de soja à Saint-Sever et dans une autre de trituration de coriandre à Auterive ».

De plus, pour accompagner la croissance de son partenaire historique Corteva, « un investissement de 3 M€ sera engagé sur l’usine de semences de Riscle, afin d’agrandir les capacités de stockage en cellule vrac de l’ordre de 30 000 q », déclare le porte-parole de Vivadour.

Un investissement est également à l’étude sur l’outil industriel de sa filiale Vignasse et Donney, basée à Artix (Pyrénées-Atlantiques), afin de répondre aux besoins de croissance de l’activité de vente de carcasses entières ou découpées auprès des bouchers. « Vignasse & Donney devient un des leaders régionaux de la transformation de viande bovine race blonde d’Aquitaine haut de gamme et en particulier label rouge », se réjouit le représentant du groupe coopératif agricole.

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