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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 21 au 27 mai 2025 - Retour des pluies et de la tendance baissière des prix

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 21 et le 27 mai 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

Image de céréales et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les cours sur Euronext ont baissé de 10,75 €/t sur l’échéance septembre 2025 entre le 21 et 27 mai 2025 avec l’amélioration des conditions climatiques au nord de la Loire et le retour de l’humidité.

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Sur le marché physique français, le rebond haussier de la semaine passée a fait long feu. Les récentes précipitations dans l'hémisphère nord ont effectivement rassuré les marchés. Par conséquent, les cours sur Euronext retournent sous la pression d’un manque de compétitivité à l’export avec la progression de l’euro face au dollar. Actuellement, le blé français est environ 10 $/t plus cher que l’origine russe. 

En outre, la demande des pays acheteurs reste particulièrement discrète en l’absence d’appels d’offres cette semaine. À ce sujet, la demande de la part de la Chine se montre timide, ce qui pousse l’Australie à chercher des débouchés en Afrique et au Moyen-Orient pour éviter des stocks trop importants. 

Dans ce contexte, les acheteurs, en position de force, se montrent patients devant le recul des prix.

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En France, les conditions de culture de blé d’hiver continuent de se dégrader avec une perte de 2 points des surfaces en bon/très bon état, d’après les dernières données de FranceAgriMer. Mais le retour des pluies dans l’Hexagone devrait stabiliser l’état des culture à un moment clé du développement des plantes.

Sur le marché intérieur, quelques affaires se sont traitées en ancienne récolte dans l’Ouest sur des compléments de couverture avec une amélioration des primes de +2 €/t sur la période mai-juin. En nouvelle récolte, l’activité reste faible avec le manque de demande à l’export et la baisse des prix. Dans l’Est, des affaires se sont traitées en blé meunier. Le marché du blé fourrager est en revanche bloqué, en raison de l’amélioration des conditions de culture.

Retour à la normale sur le Rhin

Sur le bassin de la Seine, les prix de fret fluviaux sont reconduits entre le 21 et le 27 mai. Le dégagement sur le port de Rouen est très calme. L'exportation sur l'intracommunautaire se maintient à des niveaux faibles. Sur l'hinterland rouennais, les cultures d'hiver se présentent bien. Les prévisions pour la prochaine récolte sont pour l'heure positives, notamment avec le retour des pluies sur le nord de la France. Mais on n'est pas à l'abri d'aléas météorologiques qui pourraient changer la donne.

Sur le Rhin, le retour des pluies devrait permettre au niveau du fleuve de revenir progressivement à la normale. La navigation devrait en être facilitée. 

Sur la Moselle, la navigation, arrêtée depuis le 19 mai pour permettre l’entretien annuel des infrastructures, devrait reprendre le 29 mai.

Mikaël Juchet et Karine Floquet

 

Maïs

Des compléments de couverture en ancienne campagne

Les cours du maïs sur Euronext ont perdu 4,5 €/t en une semaine. Sur le marché physique hexagonal, quelques affaires se réalisent dans l’est de la France sur la base de prix stables. En Bretagne, quelques compléments de couverture ont été réalisés sur la période mai-juin avec une hausse des primes sur Pontivy et au départ dans l’Eure-et-Loir. 

À Chicago, les cours du maïs sur le CBOT sont restés stables à baissiers en ancienne et nouvelle récolte avec la pression de l’arrivée de la récolte brésilienne dont l’avancée débute avec un léger retard. En mer Noire, les semis ukrainiens sont dans la dernière ligne droite avec 87 % des surfaces prévues déjà emblavées.

Orge fourragère

Manque de compétitivité

Sur le portuaire, l’orge fourragère est actuellement boudée par la demande à l’exportation face à un prix du blé compétitif. Sur le marché intérieur, les primes se dégradent de 1 €/t à 2 €/t sur la Bretagne. Dans l’Est, le marché fourrager est pour l’instant bloqué avec l’amélioration des conditions de culture.

Orge de brasserie

Baisse des prix... dans le vide !

Les prix de l'orge de brasserie ont reculé entre le 21 et le 27 mai, de façon plus marquée en variété de printemps (de -7 €/t à -9 €/t en Planet) qu'en variété d'hiver (de -5 €/t en Faro). Le marché est extrêmement calme en cette semaine de pont de l'Ascension.

Blé dur

De nouvelles offres émergent

Les prix du blé sont restés stables sur la semaine à 290 €/t sur le portuaire à La Pallice et Port-la-Nouvelle. L’activité peine toujours à décoller mais des offres commencent à arriver sur le marché, à l’approche des premières coupes de la nouvelle récolte.

Céréales secondaires

Dispersion des prix en triticale

Le prix de l’avoine noire en rendu Pontivy-Guingamp est resté stable entre le 21 mai et le 27 mai en raison du manque d'activité. En triticale, le marché a progressé de 5 €/t au départ de l'Allier et a baissé de 11 €/t en Rhône-Alpes sur la période mai-juin.

Sucre

Recul tarifaire

Les prix du sucre sur les marchés mondiaux ont reculé entre le 19 et le 23 mai, perdant 5,9 $/t à Londres et 0,16 cts$/livre à New York. Jeudi, l’USDA, dans son rapport semestriel, a prévu que la production mondiale de sucre pour 2025-2026 augmenterait de 4,7 % en glissement annuel pour atteindre un record de 189,318 Mt, avec un excédent mondial de sucre de 41,188 Mt, en hausse de 7,5 % en glissement annuel. De plus, la production de sucre de l’Inde en 2025-2526 devrait augmenter de 25 % en glissement annuel pour atteindre 35,3 Mt, citant des pluies de mousson favorables et une sole de canne à sucre en hausse. 

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Affaiblissement du dollar face à l’euro
  • Absence des pays acheteurs
  • Arrivée des pluies en Europe, Chine et États-Unis
  • Position nette vendeuse importante des financiers

Orges

  • Conditions sèches au nord de la Loire
  • Manque de compétitivité par rapport au blé
  • Forte dégradation des conditions de culture de printemps

Maïs

  • Expiration de l’échéance juin 2025 sur Euronext 
  • Production Safrinha 2024-2025 au Brésil en forte progression 
  • Fin des semis en France et en Ukraine

Mikaël Juchet

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