Véhicules flex-fuel
Les constructeurs inégalement motivés
FORD, premier constructeur a avoir commercialisé des véhicules flexibles en Europe, en 2001, et en France, en 2005, propose des Focus flex-fuel. Le constructeur participe à la mise en place de la filière, puisqu’il a mis à disposition du conseil régional de la Marne une flotte captive de 7 véhicules. L’opération pourrait s’étendre dans le cadre du pôle de compétitivité. Depuis le lancement en novembre, plus de 200 de ces Ford ont été commercialisées à des particuliers. « Nous avançons sur un territoire inconnu, jour après jour, pour que ce projet devienne réalité », mais le développement reste dépendant de l’essor de l’E85, explique-t-on chez Ford. Difficile alors d’établir un prévisionnel des ventes. Renault, qui propose une Clio Hi-Flex, acceptant 100 % d’éthanol, aurait l’intention d’équiper d’ici 2009 la moitié de son parc européen avec un moteur essence acceptant les biocarburants, et tous les diesels devraient pouvoir fonctionner avec 30 % de biodiesel. Ces voitures devraient coûter 200 à 500 E de plus que les “classiques”. De son côté, PSA Peugeot Citroën, qui fabrique et distribue des flex-fuel au Brésil, serait en mesure de proposer en Europe « une large gamme (…) qui répondra aux normes environnementales Euro IV ». Les premières 307 et C4 devraient être disponibles dès l’été 2007. Le constructeur s’est dit favorable à « une politique biocarburants pragmatique et adaptée aux différents marchés », rappelant qu’une des voies d’utilisation d’éthanol est le mélange de 10 % dans l’essence, sans adaptation des moteurs, et que celle-ci n’est pas encore développée. Son PDG ne jugeait pas, fin mai, l’E85 comme « un optimum économique » pour la France vu « l’importance des investissements nécessaires ».