Aller au contenu principal

Un Space assez “space”

En début de semaine, aucun représentant du gouvernement n'était annoncé pour la 29e édition du Space. Cela n'était pas arrivé depuis une vingtaine d'année ! La raison officielle : des agendas ministériels surbookés. De fait, Stéphane Le Foll, le ministre le plus concerné par le Salon international des productions animales, n'est pas venu l'inaugurer mardi, comme il l'avait fait l'an dernier, pour cause de conseil informel des ministres de l'Agriculture à Luxembourg. Une absence regrettée par Xavier Beulin, qui a fait le déplacement mercredi. Si l'État n'avait pas jugé important d'être présent au Space, d'autres personnes politiques en ont profité pour « occuper le terrain », comme Bruno Le Maire mercredi ou Marine Le Pen jeudi. La présidente du Front national en a profité pour fustiger la non-venue de membres du gouvernement. « C'est un aveu du désintérêt qu'ils portent à cette filière. Un aveu de leur manque de courage », a-t-elle lancé, avant de lâcher : « Moi, je suis là. » Les oreilles ont dû lui siffler, puisque Stéphane Le Foll a décidé, sur ces entrefaites, de se rendre à Rennes le dernier jour du salon, pour rassurer les éleveurs. Car, une fois n'est pas coutume, le Space s'est déroulé sous tension, en ces temps de crise de l'élevage. Près de deux cents agriculteurs de la Confédération paysanne, de la Coordination rurale et de l'Association des producteurs de lait indépendant ont ainsi manifesté le jour de l'ouverture, sous bonne escorte des CRS. Lors de sa visite express, le ministre de l'Agriculture leur a annoncé qu'« il réunirait la filière laitière le 1er octobre afin de faire le point sur la situation économique de la filière laitière, et notamment sur les prix payés au producteurs ». L'occasion de débattre des mesures annoncées par la Commision européenne (cf. page 3), « en particulier pour évaluer les impacts que les derniers aménagements des dispositifs de stockage privé auront sur les perspectives de marché pour la filière laitière ». Cette annonce de dernière minute, suffira-t-elle à appaiser la colère des éleveurs ? Rien n'est moins sûr.

Les plus lus

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Paysage en mai, diversité culturale, bocage, haies, colza en fleurs, orge.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché au ralenti dans l’attente de la nouvelle récolte

Début mai et ses ponts successifs mettent les transactions de matières premières bio en pause, avec néanmoins quelques…

Marché des céréales du 18 avril 2025 - L’Algérie et la Tunisie de retour aux achats en blé soutiennent les prix français

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 16 et le 17 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

prix du blé tendre rendu Rouen, de l'orge fourragère rendu Rouen et du maïs rendu Bordeaux en juillet août 2024
L'incertitude domine les marchés des céréales quant à de supposés pourparlers entre la Chine et les États-Unis

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 24 et le 25 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne