Aller au contenu principal

Protéines végétales
Structurer des marchés premium pour développer la production des légumineuses

L’essor des légumineuses passera par l’organisation de filières à haute valeur ajoutée. C’est un des enseignements des 3es Rencontres francophones Légumineuses.

« La diversité d’espèces reste essentielle, dans une vision agroécologiquee et pour éviter les problèmes sanitaires comme celui d’aphanomyces en pois» ont souligné les expert lors de la 3ème édition des Rencontres Francophones Légumineuses.
© Véronique Bargain

Les légumineuses sont au cœur des débats sur la transition agroécologique, l’autonomie protéique et l’équilibre de consommation entre protéines animales et végétales. Partout dans le monde, des moyens sont mis en œuvre pour développer leur production.

Les légumineuses, sensibles aux stress, et pour lesquelles les moyens ont été limités en sélection et protection des cultures, s’avèrent toutefois complexes à produire. Plusieurs leviers existent (rotations, itinéraire technique, variétés, biocontrôle, association de cultures…), mais les défis restent importants. Un enjeu est de mettre au point des procédés technologiques pour l’utilisation en boulangerie, biscuiterie…

Un autre élément, essentiel, est la valorisation des graines. « L’essor des légumineuses ne se fera que par l’alimentation humaine et les marchés premium de l’alimentation animale, seuls à même d’assurer des prix attractifs pour les agriculteurs. Un autre driver pourrait être le profil Santé des légumineuses et produits d’animaux nourris aux légumineuses », estime Marie-Benoît Magrini, ingénieur de recherche en économie à l’Inrae.

Légumineuses à graines et tri-stockage

Les agriculteurs s’y intéressent déjà. Le soja se développe en Europe. En France, des moyens ont été dégagés pour les légumineuses avec le plan Protéines, doté de 100 M€. Quelque 20 M€ dédiés aux agroéquipements ont été rapidement consommés, surtout pour la récolte de légumineuses fourragères.

Un appel à projets, plus spécifique aux légumineuses à graines et à la partie tri-stockage, pourrait être lancé en 2022. « L’essor des légumineuses implique un changement profond des systèmes et une structuration des filières de transformation et distribution. À terme, pour l’équilibre agronomique, l’idéal serait de 10-12 % des 13 Mha de grandes cultures en légumineuses. Et d’ici deux ans, 500000 ha sont un objectif réalisable », estime Laurent Rosso, directeur de Terres Univia.

Les plus lus

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Paysage en mai, diversité culturale, bocage, haies, colza en fleurs, orge.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché au ralenti dans l’attente de la nouvelle récolte

Début mai et ses ponts successifs mettent les transactions de matières premières bio en pause, avec néanmoins quelques…

prix du blé tendre rendu Rouen, de l'orge fourragère rendu Rouen et du maïs rendu Bordeaux en juillet août 2024
L'incertitude domine les marchés des céréales quant à de supposés pourparlers entre la Chine et les États-Unis

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 24 et le 25 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Carte de la mer noire avec des flèches qui représentent les échanges de blé en mer Noire avec un graphique des cours du blé et le logo du CME Group
Le CME relance un contrat blé en mer Noire avec un indice Argus Media

CME Group, leader des marchés dérivés, lance un nouveau contrat à terme sur le blé de la mer Noire, effectif en juin. Ce…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne